Blois : la Halle aux grains engagée dans le référé-liberté pour la culture

Evidemment, il y a une date : celle du 7 janvier. Mais "ce n’est qu’une date de revoyure, ce qui signifie que nos spectacles de début d'année sont également très menacés" fait savoir la Scène nationale de Blois. Le couperet est tombé jeudi dernier, anéantissant les espoirs de réouverture pour ce mardi 15 décembre et ces trois dernières semaines de travail. "Nous avons apporté beaucoup de soin dans la mise en œuvre des protocoles sanitaires. Nous étions donc confiants. Et voilà. Patatras... Tout est à jeter. Faire et défaire est devenu notre quotidien...".

Après le choc, la riposte

La Halle aux grains a décidé de s’engager dans un référé-liberté initié vendredi dernier auprès du Conseil d’Etat. Une démarche lancée par l'acteur et directeur de théâtre Charles Berling, et soutenue par plus de 300 professionnels du secteur de la culture qui s’estiment lésés. "Nous avions adapté nos tarifs à la situation actuelle et, sans vouloir polémiquer, nous rappelons qu’aucun cluster n’a été identifié dans une salle de spectacles" rappelle la scène blésoise. Les représentations sont donc annulées jusqu’à nouvel ordre à la Halle aux grains.

De fortes craintes pour 2021

"La culture n’est pas qu’un supplément d’âme", commente Catherine Bizouarn. La directrice oscille entre dépit et sentiment d’injustice. Reste à savoir ce qui sera décidé le 7 janvier, alors que ce mardi, Jean Castex annonce que même l’ouverture des bars et des restaurants le 20 janvier n’est pas garantie. Tout dépendra encore de l’évolution du virus qui contamine déjà indirectement toute la création et le spectacle vivant. "Dois-je maintenir ou annuler les spectacles de janvier ?" s’interroge la directrice de la Scène nationale. Les perspectives sont bien grises...