Ce mardi, on manifeste contre la réforme des retraites
La CGT en tête de cortège ce mardi 17 décembre avenue Jean-Jaurès, au Mans
17 décembre 2019 à 16h20 par La rédaction
Tous les syndicats de salariés appelaient à manifester contre le projet de réforme des retraites ce mardi 17 décembre. Rapide tour d'horizon de la mobilisation dans les villes de l'ouest.
Ce mardi 17 décembre, une bonne centaine d'adhérents de la CFDT s'était donné rendez-vous devant la préfecture de la Sarthe, au Mans : non pas pour s'opposer à la réforme des retraites, mais pour exiger un système qui abandonne le principe d'un "âge pivot" fixé à 64 ans et qui prenne mieux en compte le cas des femmes et des professions pénibles. "Descendre dans la rue n'est absolument pas une satisfaction pour nous, c'est au contraire la marque de discussions qui n'ont pas porté leurs fruits. Nous demandons au gouvernement qu'il reprenne de véritables pourparlers" explique Céline Fortier, secrétaire départementale de la CFDT sarthoise.
A 13h30, toujours au Mans, un second cortège, autrement plus fourni, s'est élancé de la place Henri-Vaillant, à l'appel de la CGT, FO, UNSA ou encore la FSU avec vraisemblablement quelque 10 000 manifestants qui occupaient l'avenue Jean-Jaurès sur toute sa longueur : "On assume de manifester séparément" faisait savoir quelques heures plus tôt Jean-Louis Le Denmat, numéro 2 de la CFDT en Sarthe, précisant n'avoir "pas les mêmes revendications" d'une part, et d'autre part, nourrir "quelques doutes sur la sécurité des militants" après que les locaux du syndicat aient été tagués il y a quelques jours.
A Blois, les syndicats "radicalement" opposés à la réforme des retraites estiment avoir entraîné derrière eux jusqu'à 5 000 personnes en début d'après-midi ce mardi 17 décembre. Pas plus de 3 000 manifestants selon le décompte des forces de l'ordre. Ailleurs en Loir-et-Cher, des rassemblements plus modestes : 350 participants dans les rues de Vendôme, 450 à Romorantin-Lanthenay. "Ce qui nous a motivé à manifester aujourd'hui, c'est le reniement de parole du gouvernement concernant cette affaire d'âge pivot. Ce n'était pas prévu, ça doit être retiré du projet !" lâche Hervé Mesnager, de la CFDT loir-et-chérienne.
A Rouen, on a vu apparaître quelques slogans ne laissant planer aucun doute sur la lecture faite par les syndicats, d'un projet "injuste pour tous les travailleurs" selon un militant qui manifestait en centre-ville ce mardi 17 décembre, allant jusqu'à se féliciter de la démission, la veille, de Jean-Paul Delevoye, artisan du texte décrié : "C'est la preuve que le gouvernement est fragile, et ce n'est que le début" !