COVID-19 : l’hôpital du Mans revoit encore à la hausse ses capacités d’accueil
Crédit : Jonathan Lateur
Publié : 9 novembre 2020 à 20h58 par Jonathan Lateur
Le service de réanimation du CHM compte désormais trente lits pouvant prendre en charge les patients touchés par le coronavirus.
La montée en puissance se poursuit à l’hôpital du Mans. Une semaine après être passé de 17 à 23 lits dans le service de réanimation, ce sont sept places supplémentaires qui viennent s’ajouter afin de prendre en charge les patients touchés par le coronavirus. Une augmentation des capacités rendue possible par la poursuite de la déprogrammation des opérations chirurgicales les moins urgentes : "La place en bloc opératoire a été réduite de 75%, c’est aux équipes de chaque discipline de prendre les décisions : les critères de priorisation sont avant tout les pathologies qui mettent en jeu le pronostic vital ou le pronostic fonctionnel des patients" explique le docteur Henri-Pierre Dernis, otorhino, laryngologiste et chirurgien. Ces reports permettent de redéployer le personnel du CHM, ainsi aujourd’hui ce sont 85 infirmiers et 56 aides-soignantes qui sont affectés en réanimation.
Un mode "guerre totale" en cas de besoin
En plus des trente lits de réanimation, l’hôpital manceau disposera, d’ici le 15 novembre, de 90 lits de médecine réservés aux patients dépistés positifs au Covid-19. Et si la situation sanitaire du département venait encore à se dégrader, ces chiffres pourraient encore être revus à la hausse : "Nous pouvons aller jusqu’à 42 places en réanimation. Dans notre jargon, nous appelons ça le mode guerre totale parce que nous devrons installer les lits supplémentaires dans un ancien hôpital de jour. Mais pour l’instant, nous n’en sommes pas là puisque ce lundi soir, quinze personnes sont hospitalisées dans ce service" précise Olivier Bossard, directeur général du CHM. Preuve en est, l’établissement de santé manceau va, une nouvelle fois, se montrer solidaire en accueillant ces prochains jours un ou deux patients transférés d’une région où les hôpitaux sont davantage saturés.