Covid-19 : quand les poubelles des hôpitaux parisiens sont traitées au Mans

Sébatien Mathey, directeur d'exploitation de Syner'Val

Crédit : Noëlline Garon

14 octobre 2020 à 11h54 par Noëlline Garon

Pendant le confinement, les centres hospitaliers ont produit plus de détritus qu'en temps normal. L'unité de valorisation des déchets ménagers de l'agglomération du Mans a aussi dû s'occuper de poubelles venues d'�}le-de-France.

On a beaucoup parlé des patients malades du Covid-19 transférés d’Île-de-France en Pays-de-la-Loire en avril dernier. Mais nettement moins des montagnes de détritus issues des hôpitaux parisiens, arrivées dans notre région eux-aussi, à ce moment-là. Au Mans par exemple, l’unité de valorisation des déchets de la métropole a dû faire face à un afflux exceptionnellement important : "Nous avons été amenés à accueillir des tonnages de ces régions les plus touchées, la plus proche de nous étant l’Île-de-France, pour éviter que les hôpitaux ne soient engorgés par les déchets d’activités de soin. Au plus fort de la crise en avril, on a eu des surplus de l’ordre de 50% par rapport aux quantités habituellement traitées" explique Sébastien Mathey, directeur d’exploitation de Syner’Val, l’unité de valorisation des déchets ménagers pour Le Mans Métropole. Le site a pu accueillir jusqu’à 100 tonnes contre une soixantaine par semaine en temps normal.


Sébastien Mathey


Les masques jetables y sont également incinérés


C’est aussi au sein de l’unité de valorisation des déchets ménagers que sont traités les masques jetables. Pour limiter la propagation du Covid-19, on doit les mettre dans les sacs noirs après utilisation. Ils sont ensuite ramassés par les éboueurs qui les transportent sur le site manceau, comme le reste de nos déchets finalement : "Ils suivent le même procédé d’élimination que les autres détritus, incinérés puis valorisés sous forme d’énergie. Ils n’entrent pas en contact avec nos opérateurs. Tous les déchets sont brûlés dans un four pendant une heure, à 1 000 degrés, donc on a une hygiénisation complète de ces produits" poursuit Sébastien Mathey.