Damien Pichereau : "Nous ne reculerons pas sur la retraite à points"
Damien Pichereau, député LREM de la Sarthe, défend la retraite par points
Crédit : Damien Pichereau / Twitter
Publié : 11 décembre 2019 à 21h01 par Jonathan Lateur et Emilien Borderie
Député de la majorité présidentielle, le Sarthois Damien Pichereau assure que le gouvernement ne reviendra pas sur sa volonté d'instaurer un système de retraite par points. Face à la fronde syndicale, l'élu se dit toutefois ouvert à la discussion pour "enrichir le texte" qu'a présenté le Premier ministre Edouard Philippe ce mercredi 11 décembre.
Si les syndicats -et même la CFDT qui jusque-là restait à l’écart- sont très critiques après les annonces du Premier ministre ce mercredi 11 décembre concernant les contours de la future réforme des retraites, Edouard Philippe peut au moins s’appuyer sur le soutien des députés de la majorité : "Le texte est juste, dans la mesure d’abord où l’on met tous les Français sur un pied d’égalité avec le système à points, ensuite parce qu’il ne concernera que les gens nés à partir de 1975 donc on va protéger ceux qui sont proches de la retraite et enfin puisqu’on va supprimer les régimes spéciaux" plaide Damien Pichereau, député En Marche de la Sarthe.
"Des avancées sociales majeures"
Le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres le 22 janvier avant d’être discuté au parlement durant le mois qui suit : il s’agira, selon Damien Pichereau, de mettre en avant "des avancées sociales majeures, comme la retraite minimum à 1 000 euros ou encore les améliorations prévues pour les agriculteurs notamment". Et sans doute aussi de défendre l’âge dit "pivot" fixé à 64 ans, paramètre qui fait grincer des dents : "Il faut rappeler que l’âge moyen de départ à la retraite aujourd’hui dans le privé est de 63,7 ans. Ce qu’on propose, c’est d’autoriser à s’arrêter de travailler dès 62 ans mais avec un malus, ou d’attendre 64 ans pour bénéficier du taux plein" explique le député.
"Aucun syndicat dans le camp du gouvernement"
Après les annonces d’Edouard Philippe, plusieurs syndicats ont appelé à poursuivre les grèves et à amplifier le mouvement dans la rue. L’exécutif tiendra-t-il ? "La réalité, y compris s’agissant de la CFDT, c’est qu’aucun syndicat n’est dans le camp du gouvernement. Et que tout en défendant les intérêts de salariés, ils ont tous une idéologie politique. Mais attendons de voir ce qui va se passer, sachant qu’il va y avoir des discussions en local sur ce texte qui désormais existe et qu’on va maintenant pouvoir enrichir" conclut un Damien Pichereau somme toute déterminé : "On propose un système qui sera juste, on est ouvert au dialogue mais nous ne reculerons pas, en tous cas, sur la retraite à points !".