Déserts médicaux : un courrier au gouvernement en forme d’ultimatum
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Publié : 11 janvier 2021 à 18h56 par Jonathan Lateur
L'Association de citoyens contre les déserts médicaux vient d'écrire au Premier ministre et à son ministre de la Santé pour exiger de l'Etat la mise en place de nouvelles actions afin de réguler l'installation des médecins sur le territoire.
L’ACCDM passe à l’action. L’Association de citoyens contre les déserts médicaux adresse ce lundi 11 janvier un courrier au Premier ministre, Jean Castex, et à son ministre de la Santé, Olivier Véran, afin d’exiger de leur part la mise en place d’une nouvelle politique en matière d’accès aux soins. "Aujourd’hui, 9 millions de Français n’ont pas de médecin traitant et la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer cette difficulté. C’est pourquoi, sans réponse d’ici deux semaines, notre avocate Corine Lepage saisira le conseil d’Etat" explique le Mayennais Maxime Lebigot, président-fondateur de la structure.
Les collectivités se livrent une forte concurrence
Les citoyens mobilisés entendent aussi contraindre l’Etat à assumer davantage ses responsabilités en matière d’accès aux soins : "On devrait tous, peu importe l’endroit où on demeure, puisque l’on paye les mêmes impôts, avoir accès à un médecin, ce n’est pourtant pas le cas. On constate également l’échec des politiques incitatives. Cela ne fait que créer de la compétition entre les collectivités locales. Aujourd’hui, c’est à qui déroulera le plus beau tapis rouge ! Ces solutions ne sont pas pérennes. C’est à la nation de trouver de nouvelles solutions" poursuit Maxime Lebigot.
La régulation, seule solution ?
Pour le Mayennais, seule la mise en place d’un système de régulation peut être une porte de sortie à la crise actuelle : "C’est le cas pour les enseignants, les policiers ou encore les experts-comptables pour citer une autre profession libérale. Au moins pendant les trois ou quatre premières années d’exercice afin de montrer aux médecins qu’il n’y a pas que la Côte d’Azur qui est attrayante. Il n’y a pas que les villes universitaires, nos territoires ruraux sont tout aussi intéressants" conclut l’intéressé. Une proposition déjà formulée dans le passé par le député Guillaume Garot, mais aussitôt rejetée par le gouvernement.