Drame de Villefranche-sur-Cher : l’aménagement piéton mis en cause ?
La rue du Bois-d'Ardennes, à Villefranche-sur-Cher
Crédit : Google Street View
Publié : 5 décembre 2018 à 18h28 par Emilien Borderie
L'information judiciaire ouverte suite au décès d'une adolescente, percutée par une voiture le 30 novembre à Villefranche-sur-Cher, devra permettre de savoir à quelle vitesse roulait l'automobiliste mis en cause. Mais les investigations pourraient aussi mettre en évidence un défaut de sécurisation des lieux, de la part de la collectivité.
Il était environ 7h30 ce vendredi 30 novembre lorsque deux adolescentes s’étaient faites renverser par une voiture le long de la rue du Bois-d’Ardennes à Villefranche-sur-Cher. La première victime avait succombé à ses blessures dès le lendemain à l’hôpital Trousseau, à Tours. Elle avait 15 ans. Sa petite sœur, âgée de 11 ans, qui marchait elle aussi en direction d'un arrêt d'autocar, s’en est sortie avec des blessures moins fâcheuses.
Pas d'alcool ni de stupéfiants
L’enquête immédiatement menée par la brigade de gendarmerie de Mennetou-sur-Cher a permis d’écarter, chez le conducteur -qui s’était arrêté après le choc pour prodiguer de premiers soins-, la présence de toute trace d’alcool et de produits stupéfiants. Placé sous contrôle judiciaire, il a expliqué s’être déporté parce qu’il était en train de toucher l'écran tactile de son ordinateur de bord pour réactiver le système Bluetooth sur son téléphone professionnel.
Information judiciaire ouverte
Le procureur de la République de Blois indique ce mercredi 5 décembre, qu’une information judiciaire a été ouverte pour "homicide involontaire et blessures involontaires" visant le conducteur mais également "contre X" pour les mêmes faits "en l'absence de mesures prises pour sécuriser la voie d'accès sur laquelle marchaient les deux sœurs". La collectivité est donc visée.
La vitesse, mais aussi la sécurité des lieux
"L’information judiciaire a pour objectif de déterminer les circonstances exactes de l’accident, en précisant notamment la vitesse à laquelle l’automobiliste roulait au moment du choc, mais aussi de s'interroger sur les conditions de sécurité de la chaussée empruntée régulièrement par des piétons et notamment par des enfants pour se rendre à l'arrêt de bus" explique Frédéric Chevallier.