En Sarthe, la douche froide des Républicains
En Sarthe, Françoix-Xavier Bellamy n'a réuni que 9,09% des votes aux européennes
Publié : 27 mai 2019 à 10h52 par Emilien Borderie
Avec seulement 9% des suffrages exprimés en sa faveur au plan départemental, le parti des Républicains a particulièrement souffert en ce dimanche 26 mai d'élections européennes.
En ce dimanche 26 mai, jour de scrutin européen, à peine plus d’un Sarthois en âge de voter sur deux s’est déplacé jusqu’aux urnes. Et sur le lot, un électeur sur quatre a choisi l’extrême-droite, faisant du parti de Marine Le Pen la première force politique dans le département, nettement devant La République en Marche, Europe Ecologie et… Les Républicains : "Les résultats sont sans appel. La voie tracée par Laurent Wauquiez est un échec et une impasse. Les Républicains n'ont plus ni ligne politique, ni idées à proposer. Un beau gâchis" réagit Jean-Carles Grelier, député LR de la cinquième circonscription.
Le RN, souvent à plus de 30%
Si Le Mans, qui a porté le parti présidentiel en tête des suffrages, échappe à la vague Le Pen, la quasi-totalité des autres communes sarthoises a en revanche placé l’extrême-droite première : 37% des voix à Dollon, 36% à Saint-Mars-la-Brière, 35% à René, 34% à Ecommoy, 33% à Bonnétable, 32% à Fresnaye-sur-Sarthe, à Oizé et à Beaumont-sur-Sarthe, 31% à Allonnes, 30% à Montfort-le-Gesnois, à Guécélard et à Roëzé-sur-Sarthe, 29% à Saint-Calais, 26% à La Ferté-Bernard et à Mamers, 25% à La Bazoge, 24% à Sablé-sur-Sarthe et à Arnage ou encore 22% à La Flèche. Souvent troisième ou quatrième à l’échelon communal, le vote Les Républicains atteint une moyenne départementale de 9%.
Réinventer un projet d'alternance
Christelle Morançais, présidente LR du Conseil régional des Pays-de-la-Loire, appelle à "entendre le message des Français" et à y répondre avec "un projet d’alternance entièrement réinventé et entièrement tourné vers les préoccupations réelles de nos concitoyens". L’élue sarthoise exhorte par ailleurs les représentants de son courant de pensée à fuir la division : "Nous devons réagir en nous réunissant, ce projet, plus que jamais nous devons le construire dans un large rassemblement de toutes les forces de la droite et du centre" écrit-elle, "pour faire à nouveau entendre notre voix et proposer un autre chemin à la France et aux Français".