En Sarthe, la FSU dénonce l’impréparation de la rentrée
Crédit : Jonathan Lateur
30 octobre 2020 à 14h44 par La rédaction
Absence de mesures contre le brassage, masques non fournis, horaire de redémarrage décalé sans concertation⬦ La fédération sarthoise de la FSU dénonce "l'impréparation" gouvernementale en vue de la rentrée de la Toussaint dans les établissements scolaires du premier degré.
C’est une obligation nouvelle en vue de la rentrée, ce lundi 2 novembre : les enfants, dès l’âge de 6 ans, devront porter un masque. Si Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education, a bien indiqué que les écoles pourraient en remettre aux élèves de familles en difficulté ou aux petits qui les auraient perdus, il n’est en revanche pas envisagé de distribution générale : "Les masques délivrés aux élèves de primaire, contrairement à l’annonce ministérielle, doivent être gratuits, comme ils auraient dû déjà l'être pour tous les autres élèves. La gratuité est une condition de l'école républicaine !" réagit la FSU de la Sarthe.
Absence de mesures pour limiter le brassage
Dans son communiqué, le syndicat dénonce aussi l’absence de mesure pour limiter la promiscuité : "Le dédoublement des classes, qui aurait dû être prévu depuis l'été, et qui supposait un recrutement d'enseignants massif, comme en Italie, est une attente importante de la profession, solution efficiente pour sérieusement diminuer le brassage. Aucune mesure nouvelle n’est à ce titre avancée en la matière, ni en classe, ni dans les transports, ni dans les cantines, alors que le ministre de la Santé en fait le point crucial du combat contre le virus" écrit la FSU.
L'hommage à Samuel Paty
La FSU 72 dénonce en outre "l'impréparation de l'hommage à Samuel Paty" : l'annonce d’un décalage du début des cours à 10h le jour de la reprise, lundi 2 novembre, est "incompatible avec les horaires de transport scolaire dans bien des endroits, comme cela vient d'être annoncé par le recteur de l'académie de Nantes" relève le syndicat, qui se pose moult questions : "Les élèves resteront-ils deux heures sur la cour, dans quelle forme d'accueil ?" avant d’en conclure "que tout n'est pas réuni pour que cet hommage soit digne et serein".
Un report de la rentrée au 3 novembre
Demandeuse d’un report de la rentrée de 24 heures, au mardi 3 novembre donc, afin de donner un peu plus de temps aux enseignants de réussir à tout organiser, la FSU de la Sarthe assimile l’ensemble des mesures annoncées au plus haut de l’Etat à une "prise de décision politique qui pour l'heure a plus été construite dans un ajustement à l'opinion, à l'économie, aux avis de quelques membres éminents du Haut conseil à la santé publique, que dans un ajustement concerté, organisé, rationnel, entre professionnels de santé et professionnels de l'éducation".