Hervé Morin évoque des aides complémentaires pour les petites entreprises
Hervé Morin, ce mercredi 15 avril à Rouen
Crédit : Conseil régional de Normandie
27 avril 2020 à 19h42 par La rédaction
Hervé Morin, président du Conseil régional de Normandie, assure que la collectivité réfléchit à des aides qui viendraient en complément du soutien promis par l'Etat aux entreprises mises à mal par la crise sanitaire.
Hervé Morin a posé les bases de sa réflexion, face à la presse, ce mercredi 15 avril : "Quand on accorde 1 500 ou 2 000 euros à un petit commerce qui a cessé son activité, on oublie qu’il y a toute une série de charges fixes qui continuent à courir : le loyer de l’immeuble, les complémentaires santé, les assurances sont toujours là" a voulu rappelé le président du Conseil régional de Normandie, avant d’évoquer "tous ces commerçants qui ne se versent pas de salaire et pour lesquels le compte courant est un moyen de se rémunérer" mais aussi "ceux qui ont moins d’un an d’activité ou dont la baisse de chiffre d’affaires n’atteint pas la barre des 50%".
Des situations "du domaine du cauchemar"
"Pour beaucoup de personnes, on est sur des situations qui sont du domaine du cauchemar" estime Hervé Morin, qui assure que la région va rapidement essayer "de mettre en place des dispositifs complémentaires", pour aller plus loin que ce qu’a d’ores et déjà annoncé le gouvernement. Des aides seraient aussi destinées, spécifiquement dans l’hôtellerie-restauration, à ceux -et ils sont nombreux localement- qui ont racheté une affaire il y a moins d’un an et qui se retrouvent là aussi en fâcheuse posture, incapables d’honorer les remboursements d’emprunts. Le président de l’assemblée normande n’a toutefois encore rien précisé, rien chiffré.
L'aide de l'Etat, soumise à conditions
Très petites entreprises, indépendants, micro-entrepreneurs et professions libérales sont concernés : pour faire face à l’impact de la crise sanitaire -et par conséquent économique-, l’Etat débloque une enveloppe de 7 milliards d’euros destinés à soutenir celles et ceux dont l’activité se trouve totalement ou en partie paralysée par l’obligation de confinement. Pour prétendre à une aide d’un minimum de 1 500 euros, les structures doivent notamment compter moins de dix salariés et avoir subi une baisse de moitié du chiffre d’affaires -initialement inférieur au million d’euros-. Celles, de même envergure, qui ont fait l’objet d’une fermeture administrative sont également concernées.