Hulot démissionne : les réactions dans l'ouest
Nicolas Hulot, lors d'un passage en Sarthe
Crédit : Jonathan Lateur
28 août 2018 à 14h04 par Emilien Borderie
Ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot a annoncé sa démission ce mardi 28 août sur les ondes de la radio publique. A l'image du maire du Mans, Stéphane Le Foll, qui évoque "une crise grave du gouvernement", nombreux sont les représentants politiques à réagir dans l'ouest.
Dans l’ouest, on se souviendra de lui comme ayant été l’homme qui a fait capoter le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Sans en avoir prévenu le chef du gouvernement ni même le président de la République, Nicolas Hulot a annoncé ce mardi 28 août au micro de France Inter qu’il quittait le gouvernement : "c'est un choix d'honnêteté, de cohérence et d'exigence" a argumenté l’ancien télé-aventurier, expliquant ne pas comprendre pourquoi l’urgence écologique n’était pas prise en compte à sa juste mesure, tant par la classe politique que par le grand public."Cela devait arriver un jour" estime Sophie BringuySophie Bringuy, conseillère régionale EELV des Pays-de-la-Loire, estime que "cela devait arriver un jour, ce n’était plus tenable tant l’écart était grand entre les ambitions de Nicolas Hulot pour l’écologie et les mesurettes actées par un gouvernement incapable d’avoir une vision dans ce domaine". Député LREM de Maine-et-Loire et ancien porte-parole de Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin estime pour sa part que "la décision de Nicolas Hulot doit sonner comme un électrochoc", jugeant qu’on allait pour l’instant "droit dans le mur".Stéphane Le Foll appelle le PS à faire des propositionsVia Twitter, le maire du Mans Stéphane Le Foll a jugé que le départ de Nicolas Hulot actait "une crise grave pour le gouvernement d'Edouard Philippe". L’ancien ministre de l’Agriculture de François Hollande appelle sa formation à réagir : "Face à cela, le Parti Socialiste doit faire des propositions pour un projet écologique, économique et durable". Selon Marietta Karamanli, députée PS de la Sarthe, l’épisode Hulot aura fait avancer les choses, mais pas assez : "Le constat est là, on parle bien d'environnement mais on fait encore trop peu"."Des avancées sans précédent" juge Damien PichereauDamien Pichereau, député LREM de la Sarthe, ne commente pas mais rend hommage : "Le travail de Nicolas Hulot, depuis sa prise de fonction en mai 2017, a permis des avancées sans précédent : la fin de la vente des véhicules essence ou diesel d’ici à 2040 ; le plan de rénovation énergétique des logements, annoncé au printemps 2018 ; le vote de la fin progressive de la production pétrolière et gazière sur le sol français ; ou encore l’extension de la prime à la casse" écrit-il dans un communiqué adressé aux rédactions.