L'acteur ornais Samuel Churin appelle à la "désobéissance civile"
Samuel Churin, désormais installé à Paris, est originaire d'Alençon
Publié : 17 décembre 2020 à 16h44 par Corentin Allain et Clément Rohée
Samuel Churin, originaire d'Alençon, a publié une longue tribune sur les réseaux sociaux. Il milite pour la réouverture immédiate des théâtres et cinémas, invite les acteurs du monde culturel à saisir le Conseil d'Etat et plaide pour la désobéissance civile.
"Arrêtons d’être défensifs et optons pour des stratégies offensives !" : l’acteur alençonnais Samuel Churin -"Lucy", "120 battements par minute", "Normandie nue"...- expliquait sur sa page Facebook, le 11 décembre dernier, qu’il était las de signer des pétitions pour demander la réouverture des théâtres et des cinémas. La décision du gouvernement de ne pas laisser les lieux culturels reprendre du service ce 15 décembre a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : "La seule solution : attaquer le gouvernement au Conseil d’Etat avec un référé-liberté" écrit l’artiste ornais. Un appel qui a visiblement trouvé un écho, puisque trois requêtes d’urgence ont été déposées ces mardi 15 et mercredi 16 décembre.
Inégalité de traitement
Dans sa tribune, Samuel Churin souligne son incompréhension et pointe une inégalité de traitement avec les lieux de culte qui eux, ont été autorisés à rouvrir leurs portes : "J’ai hâte de savoir en quoi le fait d’assister au récit de la naissance d’un homme nommé Jésus serait sans danger, alors que le récit d’un homme nommé Tartuffe serait source de contamination !" ironise-il. Selon lui, les protocoles sanitaires mis en place dans les églises sont en tous points applicables également dans les salles obscures. En attendant, il incite les artistes à pratiquer la désobéissance civile, en allant jouer "partout où c'est autorisé pour le moment", à savoir... dans les édifices religieux ou les centres commerciaux.
De son côté, la FNCF, la Fédération nationale des cinémas français, a invité ce mardi 15 décembre les exploitants des salles de l’hexagone à allumer symboliquement leurs enseignes pour exprimer "leur colère face à cette décision incompréhensible".