L’état de la pauvreté en Loir-et-Cher

Crédit : Crédit photo : Secours Catholique

Publié : 14 novembre 2017 à 10h18 par Nicolas Terrien

Suite à la publication de son rapport statistique national la semaine dernière, le Secours Catholique-Caritas France diffuse ses constats locaux. En Loir-et-Cher, 3 500 bénéficiaires ont été accueillis en 2016, surtout pour de l'aide alimentaire.

Bien-sûr, il ne s’agit pas ici d’une étude précise et exhaustive de l’état de la pauvreté en France, mais d’un indicateur tout de même parlant basé sur l’activité du Secours Catholique. En Loir-et-Cher, 3 500 personnes ont été reçues dans les 19 lieux d’accueil du Secours Catholique répartis sur le territoire : "Pour 70% d’entre elles, il s’agit de demandes alimentaires destinées à équilibrer leur budget" explique Martine Joly, la présidente de la délégation départementale. Les épiceries sociales fonctionnent à plein par rapport au national -56% des demandes- "mais les personnes recherchent aussi et surtout de l’écoute et des conseils" en particulier en milieu rural du fait de l’isolement.


Une majorité de personnes seules avec enfants


Même si le Secours Catholique est fortement impliqué dans l’accueil des migrants en Loir-et-Cher, 85% de la population prise en charge réside dans le département : "Nous observons une surreprésentation des femmes isolées, souvent avec enfants, qui constituent presque une personne sur deux reçues dans nos espaces d’accueil". La moitié des gens sollicitant le Secours Catholique vit des allocations sociales. Et 10% des bénéficiaires n’ont aucune ressource : "C’est pour cela que nous allons amplifier nos actions vers l’accès au droit, car ils peuvent au moins prétendre au RSA".


Le Secours Catholique de retour à Romorantin-Lanthenay


"Enfin ! C’était pour moi une priorité lors de mon arrivée il y a cinq ans" s’exclame Martine Joly. La délégation locale romorantinaise s’était progressivement éteinte ces dix dernières années, faute de bénévoles. "Une équipe se reconstitue et nous allons très bientôt ouvrir un lieu d’accueil près de la halle avec notamment une épicerie sociale". Un retour bienvenu sur un territoire très marqué par les difficultés sociales, comme en témoignent régulièrement les diagnostics de la Maison départementale de la cohésion sociale (MDCS).