Le Mans : quel avenir pour le commerce de centre-ville ?

Publié : 22 mars 2017 à 16h19 par Emilien Borderie

Les élus écolos de la ville du Mans proposent une soirée-débat, ce jeudi 23 mars, consacrée à l'épineux sujet du commerce en centre-ville.

Est-il trop difficile ou trop cher de garer sa voiture pour faire ses courses au cœur du Mans ? Que faire, face à des loyers de cellules commerciales souvent élevés ? Les zones d’activités périphériques font elles mourir le centre-ville ? Ces questions, parfois polémiques, et bien d’autres, seront posées ce jeudi 23 mars à l’occasion d’une soirée-débat proposée par le groupe des élus "Europe-Ecologie-Les Verts" à la Maison des Associations, rue d’Arcole : "Inutile de nier la réalité des faits, il y a beaucoup de cellules vides au Mans, c’est vrai. Et il existe des solutions. Mais encore faut-il s’entendre sur ce que doit devenir le centre. Nous, on pense que plus une ville est praticable à pied, plus il y a de convivialité, mieux c’est. Pour l’accès, il y a le tramway, il y a des parkings qui ne sont pas pleins et qui ne sont pas à des tarifs exorbitants. En développant les zones piétonnes, on permettra au commerce de retrouver des couleurs. Tout le monde n’est pas de cet avis, pourtant on est vraiment convaincu que c’est la ville de demain" explique Isabelle Sévère, maire-adjointe du Mans, élue écologiste.



S’il y a bien un sujet sur lequel les organisateurs de la soirée entendent rester intransigeants, c’est celui des zones commerciales qui cernent la capitale sarthoise : "Les élus écologistes n’ont cessé de dénoncer la mise en concurrence entre le centre-ville et les galeries marchandes de périphérie. Ils sont le seul groupe du Conseil municipal à avoir voté contre tous les projets de ce type" écrivent-ils, en remarquant que "certains se ravisent et vont désormais à l’encontre de leurs propres votes en pointant leurs propres votes en pointant l’excès de zones commerciales". Les élus écolos entendent par ailleurs tordre le cou à une idée reçue concernant la voiture en ville : "Plusieurs études montrent que les piétons, les cyclistes ou les usagers des transports collectifs sont des clients au moins aussi bons que les automobilistes : certes ils achètent moins par visite, mais ils viennent plus souvent. Au final, les sommes qu’ils sont susceptibles de dépenser sont tout à fait comparables à celles des automobilistes" relèvent-ils.