Le Mans : un éco-quartier sur le terrain de l’armée ?
L'actuel site de l'ETAMAT, au Mans, vu du ciel
Crédit : ViaMichelin.fr / vue satellite
28 juin 2019 à 12h15 par Emilien Borderie
Ce sont environ sept hectares que l'Etat s'apprête à déserter aux portes du centre-ville : la municipalité du Mans nourrit un ambitieux projet de reconversion pour le site militaire qui accueillait la maintenance des véhicules de l'armée en contrebas de l'avenue Bollée.
La municipalité envisage d’y créer "un nouveau quartier à dominante résidentielle, intégrant des formes et typologies variées d’habitat avec une densité urbaine propre à un secteur de centre-ville" : à deux pas de la stratégique avenue Bollée et juste en face de l’immense cité administrative du boulevard Paixhans, ce sont quelque sept hectares actuellement occupés par l’armée pour des activités de maintenance de ses blindés notamment, que l’Etat a prévu de céder.
La promesse d’une "qualité urbaine et architecturale"
L’endroit étant aussi vaste que particulièrement bien situé, rien d’étonnant à ce que les élus de la capitale sarthoise se positionnent sans attendre : "Une qualité urbaine et architecturale sera recherchée comme marqueur de ce nouveau quartier qui répondra aux enjeux environnementaux. L’objectif en la matière est de créer un paysage urbain harmonieux, répondre aux enjeux de sobriété énergétique et favoriser la mixité sociale" indiquent-ils.
Un minimum de 350 logements dont 20% de social
L’avant-projet présenté ce mercredi 26 juin en conseil municipal affiche l’ambition "de participer au développement et au renouveau de la ville" et fait ressortir quelques chiffres-clés : la création d’un minimum de 350 logements est envisagée avec 20% de HLM, dans des bâtiments dont la hauteur ne dépasserait pas 16 mètres -soit cinq à six étages maximum- et qui pourraient aussi abriter, outre le résidentiel, des activités commerciales ou d’équipement.
Développer les modes de déplacements doux
Enfin, si aujourd’hui le terrain de l’armée constitue une sorte de "ville dans la ville" entourée de hauts murs percés de rares accès, il n’en serait plus rien à terme : "Les réflexions urbaines porteront sur les enjeux d’accessibilité, de désenclavement et de lien avec la centralité existante qu’est l’avenue Bollée" souligne-t-on, avec la volonté affichée d’y développer les "modes de déplacement doux" que sont la circulation à vélo et à pied.
En attendant les travaux, des occupations provisoires
Reste que rien ne verra le jour avant plusieurs années : les études permettant par exemple d’identifier le niveau de pollution des sols de ces terrains à usage militaire depuis le début des années 1870 ne sont attendues que courant 2021. Suivra une phase de concertation avec, entre-autres, les conseils de quartier de la zone. Et avant que n’arrivent les bulldozers, on évoque la possibilité d’utiliser le site "pour des animations et des usages temporaires".