Les restaurateurs en attente de conditions de réouverture claires
En Loir-et-Cher comme partout en France, les restaurateurs restent dans l'expectative.
Crédit : Nicolas Terrien
Publié : 27 avril 2021 à 18h14 par Nicolas Terrien
Six mois qu'ils sont portes closes ! Les professionnels des cafés et des restaurants espèrent se diriger vers des règles allégées leur permettant de se relancer. Témoignages en Loir-et-Cher.
En déplacement à Melun lundi dernier, Emmanuel Macron a apporté quelques précisions sur un calendrier de déconfinement des restaurants et de certains lieux de culture. Cela devrait commencer à la mi-mai avec les terrasses, puis se poursuivre début et mi-juin, mais en fonction de l’évolution de la situation épidémique, car dans les départements où le virus circule encore beaucoup, les restaurants ne pourront a priori pas rouvrir dès fin mai ou en juin. "Il y a beaucoup de rumeurs, et nous ne savons pas trop à quoi nous raccrocher" explique Christophe Lunais, chef du restaurant "Les Closeaux" à Vallières-les-Grandes. "On attend un planning de réouverture précis qui nous permettra de nous projeter".
Une éclaircie espérée à la mi-mai
Selon le chef de l’Etat, ce serait à cette échéance que les terrasses seraient autorisées rouvrir, mais sous quelles conditions ? Avec quelle jauge ? "Je ne suis pas sûr que j’ouvrirai la mienne" indique déjà Edouard Lefèvre, directeur du restaurant "L’Embarcadère" à Blois. "Ma terrasse n’est pas couverte. S’il pleut et que je ne peux pas rapatrier mes clients en intérieur, qu’est-ce-que je fais ?". Peut-être faudra-t-il alors attendre la fin mai, puisque c’est l’horizon évoqué pour recommencer à voir les salles de restaurant accueillir de nouveau des clients. Et encore, seulement dans les départements où la situation sanitaire le permet. Un seuil de taux d’incidence pourrait même être fixé pour conditionner la réouverture des restaurants.
Anticiper la reprise dans les restaurants
"Un restaurant, ça ne s’ouvre pas du jour au lendemain !" explique Thessa Van Wijngaarden. La jeune femme officie dans les cuisines de l’établissement familial "Les Trois Chemins" à Saint-Aignan-sur-Cher. "Si notre équipe est plus ou moins constituée, ce ne sera pas évident, car il faut tout nettoyer, faire les commandes... Il nous faudra au moins quinze jours pour nous y préparer". Ceci tant sur le plan professionnel que personnel : "Il y aura un peu de stress après plusieurs mois d’inactivité, car il faut retrouver la motivation" poursuit la cheffe de la vallée du Cher. Mais là encore, chaque établissement décidera en fonction de ce que leur permet la situation sanitaire... et aussi comptable : "Quelle rentabilité pour une salle ou une terrasse à moitié vide ?" s’interroge Edouard Lefèvre.