Ligne Paris - Alençon : d'ici Noël, les trains retrouveront leur vitesse normale

Crédit : SNCF

Publié : 9 octobre 2020 à 14h51 par La rédaction

D'importants travaux de remise en état sont en cours sur la ligne ferroviaire Le Mans - Alençon. Pour plus de quatre millions et demi d'euros, les trains pourront, d'ici à la fin de l'année, retrouver leur vitesse normale. Et la qualité du service s'en ressentira.

Cet axe est l'un des "grands malades" du réseau français : en 2017, une inspection de la ligne Le Mans - Alençon a mis en évidence une dégradation importante de l’état de la voie, "du fait de la corrosion des entretoises métalliques des traverses béton bi-bloc" explique la SNCF qui depuis lors, et afin de garantir la sécurité des circulations ferroviaires, fait ralentir les trains à 70 km/h sur certaines sections au lieu d'une vitesse de croisière théorique deux fois plus élevée. Par conséquent, il y a "allongement des temps de parcours et donc baisse de la qualité de service" reconnaît l'opérateur public.


Une première phase


Les travaux engagés en cet automne 2020 constituent une première phase qui a pour objectif de lever les ralentissements des convois -passagers ou fret- sur les zones les plus dégradées afin de revenir à la vitesse nominale de 140 km/h. Pour ce faire, des travaux ont été entamés à la mi-septembre, cinq nuits par semaine : "Il s'agit de remplacer 6 673 tonnes de ballast provenant de carrières locales, et 6 664 traverses en béton sur un total de 4 kilomètres et demi, en plusieurs secteurs : La Chapelle Saint-Aubin, Neuville-sur-Sarthe, La Guierche, Maresché, Fyé et Chérisay" détaille la SNCF en précisant que des interventions sont aussi nécessaires sur une dizaine de passages à niveau.


Plus de 4 millions et demi d'euros


Quel financement ? Le chantier, évalué à 4,7 millions d’euros, est payé au deux tiers par l’Etat, à 16% par les régions Pays-de-la-Loire et Normandie ainsi que par la filiale SNCF Réseau à 8%. Un surcoût, généré par le choix du mode de travaux en nocturne, est "absorbé" par les deux régions concernées, qui souhaitaient "ne pas impacter le plan de transport TER en journée et permettre les déplacements du quotidien dans de bonnes conditions" précise-t-on. La ligne Le Mans - Alençon voit en moyenne passer 28 trains de voyageurs par jour dans les deux sens decirculation -TER Pays-de-la-Loire et Normandie- et une quarantaine de trains de marchandises par an.