Loir-et-Cher : grève des contrôles de police
En Loir-et-Cher, les policiers manifestent leur colère en opérant une grève des contrôles
Crédit : Nicolas Terrien
10 décembre 2020 à 14h16 par Nicolas Terrien
Violences, racisme... Pointés du doigt, les policiers affichent leur ras-le-bol et ne procèdent plus à aucun contrôle, notamment en réaction aux récents propos d'Emmanuel Macron.
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu’ils ont peu goûté les réponses que le président de la République a formulées au média d’information 100% vidéo "Brut". Un chef de l’Etat qui finit par reconnaître des violences policières, alors que des forces de l’ordre ont encore été prises à parti samedi dernier à Paris et à Nantes... "On dit que nous sommes racistes et violents ? Depuis le week-end dernier, nous ne faisons plus de contrôle d’identité, et ne dressons plus de procès-verbaux" expose Lilian Demasy, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale. "Le mouvement est très bien suivi, que ce soit à Blois ou à Vendôme", et concerne surtout les personnels opérant sur la voie publique.
Une police à cran
"On observe de plus en plus de violences directement dirigées contre nous, avec des cocktails Molotov ou des armes blanches... On attend des réponses du gouvernement" poursuit le policier blésois. Réponse que l’on croit voir dans l’esprit général de la loi dite de "sécurité globale" qui déchaîne de très fortes oppositions, notamment avec ce fameux article 24 largement perçu comme liberticide. "Cela devient nécessaire pour la protection de nos collègues" justifie Lilian Demasy. "On veut nous réduire à des racistes violents, mais nous effectuons des dizaines de milliers d’interventions quotidiennes qui se passent très bien".