Loir-et-Cher : l’immobilier insensible à la crise !

Plus d'acheteurs que de vendeurs en Loir-et-Cher : l'immobilier se porte plutôt bien malgré la crise

Crédit : Nicolas Terrien

Publié : 22 octobre 2020 à 17h43 par Nicolas Terrien

C'est un fait : la crise sanitaire a des répercussions économiques, mais qui glissent sur l'activité immobilière dans le Loir-et-Cher. Voici les chiffres-clés et les tendances avec la chambre interdépartementale des notaires.

"Si Aznavour chantait que la misère est moins pénible au soleil, on peut dire que la crise sanitaire est moins pénible en Loir-et-Cher !" : mais qu’est ce qui donne envie de chanter à Sébastien Boissay ? Réponse : l’activité immobilière qui reste très soutenue dans le département. Car si elle a été en très forte baisse durant le confinement -même si les transactions se sont poursuivies-, les affaires immobilières ont repris de plus belle dès le mois de juin. "Depuis, nous avons constaté un rattrapage qui nous fait atteindre une stabilité par rapport à 2019, année exceptionnelle", explique le vice-président de la Chambre interdépartementale des notaires du Val-de-Loire. Ainsi, la Covid-19 glisse pour l’instant sur la carapace immobilière, par ailleurs véritable baromètre d’une reprise économique et surtout d’un moral général.


Augmentation contenue en Loir-et-Cher


C’est un signe des temps ! Les prix s’affichent en hausse, certes de manière modeste et à analyser sur un temps plus long pour voir si cette tendance se confirme. L’effet "immobilier valeur refuge" semble encore fonctionner, tant chez les primo-accédants que chez les investisseurs. En revanche, même si les taux restent attractifs -1,20% en moyenne sur vingt ans-, les banques ont tendance à resserrer l’accès aux crédits, et demandent au moins l’apport des frais dits "de notaire". De plus, la fiscalité immobilière peut aussi rester un frein au dynamisme des transactions, avec de possibles -voire probables- hausses des droits de mutation. Pour autant, le marché local est resté très peu impacté par le ralentissement des ventes dans le neuf -2 070 euros le mètre carré en moyenne pour un appartement neuf-.


Les chiffres-clés en Loir-et-Cher


Dans le département de Loir-et-Cher, le prix médian au mètre carré est de 1 400 euros pour un appartement dans l’ancien (+1,1% en un an). La ville de Blois affiche une médiane identique. C’est moins que son agglomération et l’ensemble de la vallée de la Loire (1 580 euros) et que le Vendômois et la vallée du Loir (1 430 euros), mais plus que la Sologne et la vallée du Cher (1 070 euros). Pour les maisons anciennes, le prix de vente médian affiche 120 000 euros, soit une évolution annuelle de 4,3% sur un an. Sur la même base, compter une moyenne de 150 000 euros pour Blois, 140 000 euros pour Vendôme et 110 000 euros pour Romorantin-Lanthenay. La commune la plus cotée reste Vineuil (182 500 euros), suivie de Cour-Cheverny (180 000 euros), puis de Cellettes (169 500 euros). Ailleurs, compter 112 600 euros à Mer, 99 000 euros à Montrichard, 79 000 euros à Montoire-sur-le-Loir, 75 500 euros à Salbris et 75 000 euros à Selles-sur-Cher.


Et les Parisiens dans tout ça ?


Assiste-t-on réellement à une fuite des Franciliens vers des contrées plus propices à un épanouissement personnel et professionnel provoquée par un confinement mal vécu ? Ce n’est pas flagrant dans le Loir-et-Cher, où l’on oscille autour de 10% des transactions en moyenne chaque année. "Nous avons surtout eu davantage de prises de contact pour des visites, sans que ça n‘évolue forcément vers un acte d’achat" constate Sébastien Boissay. Car dans le département, on observe quand-même que trois acquéreurs sur quatre y résident déjà. Seuls 8,3% des nouveaux propriétaires viennent d’Île-de-France, avec une nette préférence pour le Vendômois (11,5% d’entre eux, l’effet TGV), puis la Sologne et la vallée du Cher (10,2%, la "retraite au vert"), Blois (6,6%) et enfin la vallée de la Loire dans son ensemble (3,8%).