Loir-et-Cher : nouvel avis de tempête sur l’hôtel du département

Pour l'heure, aucune plainte n'a été déposée, ni par Christina Brown, ni par Isabelle Gasselin

Crédit : Nicolas Terrien

21 octobre 2020 à 10h33 par Nicolas Terrien

Au lendemain des annonces de deux élues du Conseil départemental de Loir-et-Cher, la collectivité se retrouve dans une nouvelle affaire bien embarrassante.

Jointe dès la matinée de ce mardi 20 octobre par la rédaction de Sweet FM, Christina Brown était invitée à apporter quelques précisions sur le communiqué qu’elle avait diffusé la veille au soir, parlant de "pratiques peu orthodoxes que je ne peux cautionner, notamment des comportements machistes, virulents, voire même violents vis à vis des femmes de la part de certains conseillers sans aucune réaction de l’exécutif". La conseillère départementale de Selles-sur-Cher -débarquée entre temps de la majorité départementale- a souhaité se donner le temps avant de réagir, et notamment d’échanger avec sa collègue de Sologne, Isabelle Gasselin, se présentant à priori elle-aussi comme victime de comportements déplacés au sein de l’assemblée départementale... Mais depuis, la machine s’est emballée !


Aucune plainte déposée pour l’heure


En effet, comme Christina Brown le laissait entendre, ce sont bien des faits de nature sexuelle qu’elle dénonce à l’encontre d’un élu. "Pour moi, les faits remontent à il y a cinq ans, c’était le 28 août pour Isabelle. Elle m’a appelé, et tout est remonté" explique l’élue selloise à nos confrères de La Nouvelle République. Cependant, aucune plainte n’a été déposée à ce jour. De son côté, Isabelle Gasselin souhaite prendre un peu de recul en s’offrant quelques jours de vacances et en laissant à sa collègue le soin d’intervenir. "Nous recevons beaucoup d’appels de soutien, ce qui fait chaud au cœur" nous expliquait ce mercredi matin la maire de La Ferté-Imbault dans un SMS. En attendant, c’est Christina Brown qui semble essuyer les premières décisions de mise à l’écart. Après son exclusion de la majorité UPLC lundi, le bureau des Républicains vient de la suspendre de ses fonctions de secrétaire départementale de LR 41.


Le parquet alerté par le président


Après l’affaire de l’enregistrement pirate, c’est un nouveau coup de tonnerre qui gronde sur la "maison Loir-et-Cher". Au sein de la majorité, on tente de montrer une image d’union et de calme dans la tempête. "Le président Nicolas Perruchot a eu la réaction appropriée en saisissant le procureur de la République, bien qu’Isabelle Gasselin n’ait pas porté plainte" relève Catherine Lhéritier, quatrième vice-présidente et présidente de l’Association des maires de Loir-et-Cher. "Il n’y a pas lieu de confondre un sujet individuel avec de prétendues manifestations machistes ou misogynes qu’aucune de nous au Conseil départemental n’a constaté !"Le président Nicolas Perruchot pourrait, lui, s’exprimer ce mercredi dans l’après-midi.


Catherine Lhéritier