Loir-et-Cher : plainte contre le Samu après la mort d’un ado

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Publié : 22 mai 2018 à 22h15 par Nicolas Terrien

Les parents d'Amaury en sont convaincus : leur fils est mort en 2014 suite à une mauvaise prise en charge par le Samu 41. Une enquête préliminaire est ouverte.

L'affaire Naomi Musenga à Strasbourg, puis ces deux personnes âgées décédées à un mois d’intervalle à Tours... Cette fois, c’est le Samu 41 qui est visé par une plainte de Ghislaine et Roger Boyer domiciliés à Langon. Ils assurent que leur fils, Amaury, alors âgé de 13 ans, est mort à cause d’une mauvaise orientation dans sa prise en charge.


Orienté à Romorantin-Lanthenay


Une tumeur au cerveau est détectée chez l’enfant en octobre 2014. Il est opéré au centre hospitalier universitaire de Tours avant qu’une ponction lombaire soit réalisée le 10 novembre. Le processus paraît bien se dérouler, à tel point que le garçon a pu regagner son domicile à Langon. Quelques heures plus tard, le matin du 12 novembre, son état se dégrade, et ses parents contactent le Samu sur les conseils de leur médecin traitant. Mais au lieu d’être transporté à Tours, Amaury sera orienté par le Samu vers l'hôpital de Romorantin-Lanthenay, visiblement pas équipé pour une telle prise en charge.


Une enquête ouverte


D’après le rapport d’expertise de la commission de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux, l’écoute de l’enregistrement de l’appel prouve que le Samu "a refusé de mettre en jeu les moyens nécessaires lors de l’appel de Madame Boyer pour transférer Amaury en neurochirurgie". Le procureur de la République de Blois Frédéric Chevalier a ouvert une enquête préliminaire, et plusieurs personnes ont déjà été entendues dans ce cadre.