Marc Fesneau : "J'ai décidé d'être candidat... "
Marc Fesneau, officiellement candidat LREM-Modem en Centre-Val-de-Loire
Crédit : Nicolas Terrien
Publié : 23 avril 2021 à 16h44 par Nicolas Terrien
Ce vendredi 23 avril, le ministre chargé des Relations avec le Parlement s'est officiellement lancé dans la campagne pour les élections régionales en Centre-Val-de-Loire.
Personne ne l’y aurait forcé, pas même le président de la République désireux il y a quelques mois de voir les membres du gouvernement s’engager dans ces élections : "Quand j’ai envie de faire quelque-chose, je le fais !" balaie Marc Fesneau, au grand air dans son territoire de Beauce ce vendredi matin. Evidemment, ce n’est pas un hasard si le ministre a choisi sa commune élective de Marchenoir pour se lancer dans la campagne : "C’est là que je vis" explique-t-il, mais au-delà de ce constat imparable, cette commune rurale de 700 habitants est un observatoire. "Elle symbolise tout ce qu’un élu peut faire sur un territoire", notamment ici la relance d’un petit supermarché de proximité, ou la reprise en régie de la pompe à essence du village menacée de disparition.
Priorités et alliances
Et puis il y a le contexte sanitaire et ses conséquences. "La région a un rôle très important à jouer dans la relance du pays" explique le ministre loir-et-chérien, en égrenant déjà quelques priorités que son programme détaillera plus tard : la transition écologique, les mobilités, la jeunesse, la gouvernance... "Dans cette majorité engoncée dans ses alliances, on ne peut prononcer les mots aéronautique, automobile ou nucléaire. Il faut rompre avec l’idée que ce sont les accords politiques qui font la politique". Une manière habile aussi pour Marc Fesneau de ne pas trop en dire à ce stade sur ses propres alliances. "Cette liste se construit avec beaucoup de personnalités issues de la majorité présidentielle, à laquelle j’assume totalement d’appartenir".
Un ministre-candidat
Bien que candidat, Marc Fesneau ne rend pas son maroquin, "pas plus que le président de région ou les parlementaires candidats ne rendent leur mandat" justifie ce membre du gouvernement qui compte aménager son temps entre son ministère et sa candidature. "En réalité, ce que je mets entre parenthèses, c’est ma vie privée". Evidemment, son score sera observé au plus haut sommet de l’Etat, et une déconvenue trop retentissante pourrait aboutir à une mise à l’écart, comme cela s’est déjà vu. "J’assume de prendre des risques, et de toute façon, cette décision ne sera pas entre mes mains". En attendant, Marc Fesneau annonce une campagne de terrain limitée aux possibilités qu’offrent les mesures sanitaires. Six voitures à ses couleurs sillonneront chacun des départements "pour aller au-devant des gens dans les villes et les villages".