Nicolas Edet : "Le réglement doit évoluer"
Crédit : Team Cofidis / Pauline Ballet
1er juillet 2021 à 12h01 par Clément Rohée
Depuis sa lourde chute sur le "giro", le cycliste Sarthois de Cofidis, Nicolas Edet, est en convalescence. Cette année, il suit le Tour de France à la télévision et regarde depuis chez lui ces premières étapes marquées par les chutes.
Pour la première fois depuis 2013, Nicolas Edet regarde le Tour de France dans son canapé. Le Fertois de 33 ans, habitué de la "grande boucle", se remet de sa blessure au bras due à une chute sur le Giro. Les chutes sont justement nombreuses depuis le départ du Tour ce samedi 26 juin à Brest. Oreillettes, parcours, matériel, les raisons sont multiples. "Le cyclisme d’aujourd’hui n’est pas le même que celui que j’ai connu en début de carrière. Hier [lundi 28 juin], dans toutes les oreillettes, il y avait la consigne de rester dans les 20 premières positions, mais il n’y avait pas la place pour tout le monde" explique le coureur sarthois. Selon lui, il faut que les choses changent : "Que ce soit l’UCI, les organisateurs, les équipes ou les coureurs, tout le monde doit se pencher sur le problème et trouver une solution. Peut-être neutraliser les temps à 5 kilomètres de l’arrivée au lieu de 3 pour éviter des fins d’étapes trop nerveuses" propose Nicolas Edet.
"L’étape de transition n’existe plus"
Il y a encore quelques années, une étape de plaine sur le Tour de France était synonyme de répit pour les téléspectateurs et de journée tranquille pour les coureurs. Ce n'est plus forcément le cas aujourd’hui. "L’étape de transition n’existe plus. Certains ont déjà perdu du temps au classement général. Il y a tellement d’enjeu. Si un leader prend une cassure, il peut perdre le Tour à cause des 30 secondes perdues ce jour-là" explique Nicolas Edet. Pour éviter toutes ces chutes, le Fertois l’admet, "il n’y a pas de solution miracle. Le matériel est aussi plus performant. Les vélos aujourd’hui permettent d’aller plus vite en fournissant moins d’effort. Les chutes font partie de notre sport. Il y en a eu avant et il y en aura d’autres. Simplement, notre sport a évolué, le réglement doit évoluer également" souligne Nicolas Edet.
"J’espère pouvoir recourir en fin d’année"
Souffrant d’une fracture de l’humérus après sa chute sur le tour d’Italie, Nicolas Edet a été opéré à Rennes à la fin du mois de mai. Depuis, l’heure est à la convalescence avant de reprendre l’entraînement. "J’ai débuté les soins de kiné et je commence à pouvoir remobiliser mon bras. Ça fait du bien moralement. Je peux faire un petit peu de home-trainer mais je ne peux pas encore tenir le guidon donc ce n’est pas idéal" affirme Nicolas Edet. Son retour à la compétition, ce n’est pas pour tout de suite : "J’espère pouvoir recourir d’ici la fin de l’année, en octobre peut-être. Tout va dépendre de l’évolution de la blessure. Mais les grosses compétitions, ce sera pour l’an prochain". D’ici là, pour voir Nicolas Edet sur un vélo, il faudra sillonner la Sarthe et espérer le croiser sur ses routes d’exercices.