Normandie : la Ligue du Vendredi, l’initiative solidaire des bars rouennais
Crédit : Julien Dubois
Publié : 18 septembre 2020 à 18h09 par Julien Dubois
Lancée en février dernier, la "Ligue du Vendredi" réunit une vingtaine de bars rouennais autour d'un concept plutôt simple. Reverser, chaque vendredi soir, 1% de la recette à une association caritative -uvrant localement. Un premier chèque de plus de 5 000 euros a été remis il y a quelques semaines au Secours Populaire de la Seine-Maritime.
Trinquer entre amis lors d’un moment convivial et faire une bonne action. Deux choses qui ne sont pas incompatibles, notamment à Rouen. C’est dans la métropole normande que la "Ligue du Vendredi" a lancé son initiative solidaire, en février dernier. Les bars partenaires de l’opération reversent 1% de leur recette du vendredi soir à une association caritative. "Ca faisait un moment qu’on cherchait à faire quelque chose de vertueux, qui avait un peu de sens. Très vite, des patrons de bars ont été OK. On a eu trois, cinq, puis dix bars. Là aujourd’hui, on est à 22 bars partenaires", indique John B., l’un des co-fondateurs de l’opération.
Plus de 5 000 euros remis au Secours Populaire
Des établissements qui ont joué le jeu, malgré un contexte sanitaire qui les a obligés à fermer leurs comptoirs durant plusieurs semaines. En effet, plus de 5 000 euros ont été collectés durant la première campagne. Ils ont été remis il y a quelques semaines au Secours Populaire de la Seine-Maritime. "C’est de la satisfaction. On a récolté une somme sympathique, je ne pensais pas à autant pour un premier jet. C’est chouette, ça fait aussi prendre conscience à pas mal de monde que le projet est concret, car tant qu’on n’a pas versé le premier chèque, ça reste abstrait", se réjouit John D.
Développer le concept dans d’autres villes
Depuis, une nouvelle collecte a débuté. Boire un verre le vendredi soir dans l’un des bars de la ligue vous permettra désormais d’apporter un coup de pouce à "L’autobus Samu social de Rouen" qui, pour sa part, vient en aide aux populations les plus démunies. La "Ligue du Vendredi" compte également sur ses ecocups, stickers et dessous de verre pour informer les consommateurs de son action. Et elle espère pouvoir exporter son concept dans d’autres villes. Des bars situés au Havre et à Evreux ont déjà fait part de leur intérêt. "Mais pour tenir ce genre de projet en n’étant pas sur place, ça me parait un peu compliqué", souligne John B., qui envisage donc de trouver différentes personnes pour "chapeauter" directement sur place.