Nouveaux sauts d’obstacles pour Lamotte-Beuvron !
En Sologne, tout le territoire se mobilise pour espérer accueillir les épreuves équestres des JO en
Crédit : Nicolas Terrien
Publié : 4 septembre 2020 à 9h56 par Nicolas Terrien
On pouvait croire le sujet plié en faveur de Versailles. Mais la crise sanitaire vient rebattre les cartes sur fond de recherche d'économies tous azimut. Une nouvelle opportunité pour le parc équestre fédéral pour accueillir les épreuves équestres des Jeux olympiques en Sologne ?
Depuis l’octroi de l’organisation des Jeux olympiques de 2024 à Paris, la commune de Lamotte-Beuvron, et plus largement la Sologne et la région, se démènent pour accueillir les épreuves à cheval sur les installations du parc fédéral : "Avec nos 400 hectares d’installations, nous sommes le seul site en Europe à pouvoir accueillir ce type d’événement !" martèle sans relâche Pascal Bioulac. Le maire de Lamotte-Beuvron a rallié de nombreux soutiens à sa cause, notamment ceux de la Fédération française d’équitation basée sur place et des collectivités locales, dont la région Centre-Val-de-Loire. Le président de cette dernière, François Bonneau, a de nouveau pris la plume début août pour défendre la candidature loir-ét-chérienne auprès de Matignon et de l’Elysée.
Cinq à dix fois moins cher en Sologne
"Versailles est une carte postale luxueuse et éphémère" expliquait François Bonneau dans sa lettre ouverte. Pascal Bioulac rajoute "coûteuse". Le Conseil général de l’Environnement et du développement durable estime à 27,3 millions d'euros le coût de l’option versaillaise. "C’est faux !" rétorque l’élu solognot en s’appuyant sur l’exemple de Londres en 2012 "dont la facture avait plus que doublé au final" assure-t-il. En Sologne, l’estimation est déjà faite sur la base des installations existantes sur le parc : un investissement de dix millions d'euros pour la partie sportive, et cinq autres pour des aménagements complémentaires, soit 15 milions d'euros maximum. "Moi, je propose 100 millions d’économies au Comité d’organisation des Jeux olympiques !" lance Pascal Bioulac.
Lamotte toujours dans la course ?
Un argument qui pourrait faire mouche, alors qu’Emmanuel Macron a demandé au COJO de revoir la maquette des sites pour réduire les coûts suite à la crise sanitaire et à une dette qui se creuse. Pour autant, si l’hypothèse de prestige versaillaise pourrait être écartée, les organisateurs ne regardent pas vers la Sologne, mais plutôt vers Chantilly ou Fontainebleau. "J’ai une solution pour faire des économies... Si elle n’est pas bonne, qu’on m’explique en me donnant des arguments, mais pour le moment, je n’en ai pas" indique Pascal Bioulac. La nouvelle carte des sites olympiques doit être présentée par le COJO présidé par Tony Estanguet normalement en fin d’année.