Pour moins de 500 euros par mois, on vit à Alençon

Le loyer moyen dans la communauté urbaine d'Alençon est de 468 euros par mois

Crédit : Jonathan Lateur

8 octobre 2020 à 8h18 par Clément Rohée

L'Adil de l'Orne, l'Agence départementale d'information sur le logement, a livré les conclusions de son "observatoire des loyers" dans la communauté urbaine d'Alençon. Pour cela, plus de 1 300 habitations ont été étudiées. Tour d'horizon des résultats.

Tout a été passé au crible : les factures d'énergie, le profil des ménages, et bien sûr le montant des loyers. Il faut compter un peu moins de 500 euros mensuels en moyenne pour se loger dans la capitale ornaise ou sa périphérie. 468 euros exactement, pour une superficie moyenne de 66 mètres carré. Mais, évidemment, "ces chiffres masquent une disparité des montants des loyers en fonction de différents facteurs, taille du logement, localisation, date d’emménagement du locataire, etc" souligne l’Adil de l’Orne dans son rapport. "Ce qui est intéressant, c’est que c’est un montant accessible et c’est important quand de nouvelles personnes arrivent sur le territoire, qu’elles puissent se loger rapidement sur un marché abordable par rapport à leurs revenus" fait remarquer Gwénaëlle Nédelec, directrice de la structure.


Un marché stable


"Cela fait sept ans maintenant qu’on observe les loyers, et il y a une certaine stabilité" souligne Gwénaëlle Nédelec. Un constat qui n’est pas propre à la capitale ornaise : "Les autres observatoires du réseau Adil* relèvent la même chose"Cela s’explique notamment par l’IRL : l’Indice de référence des loyers. Calculé et publié par l’Insee, il sert de base pour réviser les loyers des logements, et fixe les plafonds des augmentations annuelles que peuvent exiger les propriétaires. Par exemple, le dernier date de juillet 2020 et fixe l’augmentation sur un an à 0,66%. Or, "on remarque qu’une partie des bailleurs n’augmente pas les loyers, ils n’appliquent même pas l’indice IRL alors qu’ils en ont la possibilité" explique Gwénaëlle Nédelec.


22% de logements énergivores


L’enjeu, pour les années à venir, réside dans l'amélioration des performances énergétiques. Sur les 1 342 observations faites par l’Adil de l’Orne au sein de la Communauté urbaine d’Alençon en 2019, 831 logements étaient dotés du fameux "DPE", le "Diagnostic performance énergétique". A partir de cette collecte de données, l’Adil établit que 22% des habitations de la CUA sont énergivores (classés de F à G) contre 40% de logements économes (classés de A à D). La problématique est d’abord environnementale mais également économique pour les propriétaires afin que les biens restent attractifs : "Si, à un moment donné, vous ne faites rien, vous risquez d’avoir du mal à louer. Cela parce que les autres auront évolué. Ils auront fait ces travaux et les nouveaux locataires seront évidemment attirés par un logement rénové" conclut Gwénaëlle Nédelec.


*L’Agence départementale d’information sur le logement est implantée un peu partout en France. « 84 départements sont pourvus d’une Adil » peut-on lire sur le site Internet de l’Agence.