Présidentielle : des Sarthois plus extrémistes

Publié : 24 avril 2017 à 11h01 par Emilien Borderie

Entre 2012 et 2017, par centaines, les Sarthois se sont laissés convaincre par les extrêmes. A droite comme à gauche.

L'observation des résultats des premiers tours, entre les scrutins de 2012 et de 2017, fait apparaître une montée très nette du vote extrême, qu'il soit à droite ou à gauche. En l'espace de cinq ans, Marine Le Pen a ainsi gagné 4 566 voix dans le département de la Sarthe. Si on y ajoute le score pratiquement doublé de Nicolas Dupont-Aignan sur la même période -de 7 012 à 13 657 électeurs-, on peut considérer que les thèses dites "d'extrême-droite" ont convaincu 11 211 Sarthois supplémentaires, soit pratiquement l'ensemble de la population d'une ville comme Allonnes.


A droite, mais à gauche aussi


Même si les résultats finaux ne placent pas cette tendance au même niveau que Marine Le Pen, qualifiée pour le second tour, un constat similaire s'impose pour les "extrémistes" de gauche : Jean-Luc Mélenchon a gagné, au premier tour, entre 2012 et 2017, la bagatelle de 21 708 suffrages en Sarthe ! En revanche, Philippe Poutou, candidat du NPA, a vu son électorat s'éroder de 814 voix dans le département. Quant à Nathalie Arthaud, chose surprenante, c'est une stabilité absolue : celle qui incarne les couleurs de Lutte Ouvrière a engrangé, à l'unité près, le même nombre de voix entre les deux scrutins : 2 452.