Régionales 2021 : le Mayennais Philippe Henry candidat ?

Crédit : Jonathan Lateur

7 octobre 2020 à 10h12 par Corentin Allain

A six mois du premier tour des élections régionales, les candidats se dévoilent peu à peu, même si en Pays-de-la-Loire, la situation est encore floue au sein de la majorité. La sortante Christelle Morançais pour Les Républicains n'a pas communiqué ses intentions, et l'UDI a désigné comme chef de file le maire de Château-Gontier, Philippe Henry, qui lui non plus ne se lance pas officiellement. Entretien.

Votre parti vous a demandé de réfléchir à la question des régionales. Qu’est-ce que ça veut dire ?


Que je suis tout simplement habilité à pouvoir échanger avec certaines composantes au nom de l’UDI, sachant que nous avons ici plusieurs de familles centristes, comme le Modem, les centristes d’Hervé Morin ou les radicaux. Le but est de discuter en vue d’une éventuelle candidature aux régionales.


Quelle forme pourrait-elle prendre ?


Nous traversons une période sanitaire difficile, qui fait que les élus sont actuellement très occupés. Le temps de la campagne n’est pas encore venu, notre priorité actuelle est d’accompagner au mieux les acteurs du territoire. Nous verrons bien quel sera le paysage de ce prochain scrutin. Mais avant de parler d’élection, je veux savoir quelles seront les conditions de vote dans ce contexte particulier. J’ai demandé à ce que nos grands élus puissent permettre de nouvelles formes de participation comme le vote par correspondance.


Cette investiture de l’UDI fait-elle de vous un candidat potentiel pour prendre la tête de la Région en 2021 ?


Il n’y a aucune décision de prise. Ce qui a été réussi en décembre 2015, c’est le rassemblement très large de la droite et du centre autour d’un certain nombre de sujets, comme la ruralité, l’emploi des jeunes, l’agriculture. L’enjeu aujourd’hui est de rassembler bien au-delà des appareils politiques. Vous n’êtes pas sans voir depuis quelques semaines les photos publiées par les différents partis qui tiennent leurs universités d’été. Ce sont censé être les grands rendez-vous de rentrée du militantisme politique, mais il n’y a plus grand monde ! Je pense que la politique ne se fait plus dans les appareils, mais avec des hommes et femmes qui sont ancrés dans leurs territoires.


La présidence de la région ne vous intéresse-t-elle pas ?


Encore une fois, aucune décision n’est prise. Je travaille actuellement dans une majorité où chacun a pu trouver sa place, et notre intérêt n’est que de travailler pour les Ligériens. Je pense que c’est là où ils nous attendent, non pas d’avoir les yeux déjà rivés sur l’élection.


La poussée des Verts constatée lors des dernières municipales vous amène-t-elle à réfléchir davantage à la question écologiste pour ces régionales ?


Comme le disait l'actuelle présidente de la région Christelle Morançais, l’écologie n’est pas rattachée à un parti, mais à quelque chose qui doit transcender l’ensemble des politiques publiques. Il n’y a pas un élu qui ne vous dira pas aujourd’hui qu’il n’est pas engagé dans la transition écologique. Nous voulons une écologie pragmatique, pas une écologie qui suscite des divisions comme lors des récentes polémiques à Rennes et Bordeaux.