Retiré de la vie politique, et bien décidé à le rester ! Sauf si...
Bas les masques pour Maurice Leroy ! L'ancien élu indique qu'il ne briguera pas la région et qu'il s
Crédit : Nicolas Terrien
17 septembre 2020 à 10h19 par Nicolas Terrien
Maurice Leroy a recouvré une certaine liberté de parole, en tout cas (peut-être) dénuée d'arrière-pensées électoralistes. Mais il suffit de se balader dans les travées de l'UDI pour s'apercevoir que son avis compte encore.
Comme un poisson dans l’eau, presque une guest-star. Maurice Leroy est rentré en Vendômois la semaine dernière. L’ancien député du cru et ancien président du Conseil départemental de Loir-et-Cher a profité de la valise diplomatique russe pour enjamber les interdictions de passage de frontières pour cause de covid-19... En tant que directeur général adjoint du Grand Moscou, il assiste cette semaine au MIPIM, le salon international des professionnels de l’immobilier à Paris. Une mission qui lui a offert quelques jours de répit, notamment pour intervenir à l’université de l’UDI le week-end dernier à Vendôme.
"Candidat à rien !"
"J’ai gardé beaucoup de liens avec les Vendômois" répète à l’envi Maurice Leroy, mais aussi avec l’UDI et son patron Jean-Christophe Lagarde. D’ailleurs, ce dernier rêve tout haut : "Si seulement Maurice se décidait à mener la liste UDI aux régionales en Centre-Val-de-Loire !" : une sollicitation qui restera finalement lettre morte. "Je ne suis plus candidat à rien" assure "Momoscovite", comme l’appellent affectueusement ses proches. L’ancien ministre de la Ville de l’ère Sarkozy a goûté à de très nombreux combats électoraux ces trente dernières années. "A 60 ans, Moscou est un nouveau challenge pour moi".
Derrière Guillaume Peltier aux régionales
Sans attendre qu’on lui demande, Maurice Leroy livre son soutien. "Guillaume Peltier me paraît être le plus à même de l’emporter. Il a la légitimité, et il a beaucoup appris ces dernières années". Un accord LR-UDI semble donc se dessiner pour la région Centre-Val-de-Loire, et avec le Modem, comme en 2015 ? "C’est à Marc Fesneau d’en décider", alors que simultanément, le ministre loir-et-chérien chargé des relations avec le Parlement réunissait des militants de la majorité présidentielle au Clos-Lucé à Amboise, en ne cachant pas son intérêt pour le challenge...
"Momo" de retour en politique ?
"La politique coule dans mes veines" déclarait Maurice Leroy en 2019 à un journaliste des Echos, confortablement installé dans un restaurant moscovite. Ses visites souvent médiatisées en Vendômois à chaque passage en France attisent les interrogations sur un éventuel retour, ce que l’intéressé balaie d’un revers de main. "Que l’on se rassure, Momo ne revient pas !". Pour autant, la politique est-elle définitivement derrière ? "Il faudrait qu’un homme de la trempe de Nicolas Sarkozy soit élu, et qu'il vienne me chercher en me disant qu’il a besoin de moi pour redresser la France !". Pas de retour dans l’immédiat, donc.