Saint-Calais : le tourisme pour survivre

A Saint-Calais, les quais de l'Anille

Crédit : Jonathan Lateur

26 mars 2021 à 11h19 par Jonathan Lateur

En perte de vitesse sur le plan économique, Saint-Calais et ses élus misent plus que jamais sur le développement du tourisme. Et de qualité, tant qu'à faire, comme le prône le réseau des "Petites cités de caractère".

On en compte une dizaine en Sarthe : Asnières-sur-Vègre, Luché-Pringé, Sillé-le-Guillaume... Ou encore depuis peu, Saint-Calais, elle aussi désormais classée "Petite cité de caractère", du nom de ce label créé il y a plus de 75 ans maintenant pour valoriser le patrimoine remarquable. "Malheureusement, nous sommes économiquement très touchés côté entreprises, donc maintenant la carte à jouer, c’est notre patrimoine, c’est l’avenir de Saint-Calais qui ne pourra vivre que grâce à ça" reconnaît Marc Mercier, le maire, qui entend donc séduire les touristes : "Ces dernières années, des bâtiments ont été rénovés, j’en félicite les précédentes municipalités, mais à présent on est en pleine réflexion pour rendre Saint-Calais plus agréable au niveau des rues et des places, pour que l’ensemble devienne attractif".



Des restaurations exigeantes


En échange de la visibilité offerte par ce réseau national des "Petites cités de caractère", bien référencé, reconnu et apprécié des touristes, les communes élues doivent répondre aux engagements précis et exigeants d’une charte de qualité, notamment en matière de restauration : "Le label implique des contraintes en quelque sorte, mais qui deviennent de véritables atouts" explique Marc Mercier, en prenant l’exemple d’une bâtisse connue de tous : "La mairie de Saint-Calais, qui est en mauvais état, va devoir être prochainement rénovée, c’est dans nos projets. Le jour où on le fera, il faudra respecter l’architecture d’origine évidemment, mais aussi employer des pierres de tuffeau, on suivra les recommandations de l’architecte des bâtiments de France".


Marc Mercier, maire de Saint-Calais


Le patrimoine immatériel aussi


Si la réflexion et les efforts portent essentiellement sur le dur, le bâti, il ne faudrait pas en oublier le patrimoine dit "immatériel". Une convention a d’ailleurs été signée dans ce sens entre la ville et l'association des "Petites cités de caractère", représentée par sa présidente nationale : "On est ici dans une commune qui a pour spécialité le chausson aux pommes, on peut donc imaginer s’inscrire dans des journées de la gastronomie, ce qui serait parfaitement complémentaire aux arguments architecturaux" selon Françoise Gatel. "Les visiteurs, attirés par une manifestation populaire, viendront aussi découvrir le patrimoine construit, d’autant que depuis le début de la crise sanitaire, le tourisme de proximité se développe de manière considérable" analyse-t-elle.