Sarthe : certaines routes vont repasser à 90 km/h
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21 juin 2019 à 11h29 par Jonathan Lateur
Le Conseil départemental de la Sarthe va saisir l'opportunité laissée par le Premier ministre pour déroger à la règle des 80 km/h sur l'ensemble des axes secondaires. Dans un premier temps, 400 kilomètres de routes sont concernés.
Déjà fermement opposé à la mesure lors de sa mise en place le 1er juillet 2018, Dominique Le Mèner, président du Conseil départemental de la Sarthe, fait savoir qu’il compte saisir l’opportunité laissée par le gouvernement de déroger à la règle des 80 km/h obligatoire sur l’ensemble des routes secondaires. L’ex-député qui militait pour que les collectivités déterminent elles-mêmes les zones susceptibles de repasser à 90 km/h se félicite d’avoir été entendu par le Premier ministre.
La ligne droite des Hunaudières va repasser à 90
Dans la Sarthe, les routes départementales classées 1A+ seront les premières à repasser à 90 km/h : "Il s’agit de routes dites de grand gabarit, incluant les anciennes nationales, les tronçons les plus larges de certaines départementales comme la ligne droite des Hunaudières et la majeure partie du réseau structurant, à l’instar des routes Le Mans-Alençon ou Le Mans-La Flèche. Ces voies représentent 400 kilomètres du réseau départemental, soit 10% du total" détaille Dominique Le Mèner.
Du cas par cas pour les autres routes
Concernant l’autre partie du réseau, les routes classées 1A, le Conseil départemental va analyser la situation au cas par cas : "Une partie de ces 500 kilomètres présente des caractéristiques similaires en matière de sécurité et pourrait également faire l’objet d’un régime dérogatoire" précise le président de la collectivité. La pose ou la modification des panneaux de signalisation situés notamment aux intersections aura aussi un coût pour la collectivité : 50 000 euros.
La mise en garde de l'opposition
En réaction aux annonces de Dominique Le Mèner, Christophe Counil, élu de l'opposition de gauche, met en garde la majorité via un tweet : "Je plaide pour une plus grande sagesse sur le retour à 90 km/h de 400 km de routes sarthoises" écrit-il, précisant "qu'en cas de décès liés à la viesse sur ces axes, notre responsabilité sera engagée". Avant de conclure par ce tacle à l'exécutif : "Le gouvernement nous transfère l'impopularité de sa mesure".