Sarthe : ces militants PS qui rejoignent Emmanuel Macron
Publié : 26 janvier 2017 à 13h41 par Jonathan Lateur
Avant même de connaître le verdict des urnes du second tour de la primaire, plusieurs militants sarthois ont fait le choix de quitter le Parti Socialiste. Une dizaine d'entre eux a rejoint "En Marche" le mouvement lancé par Emmanuel Macron.
En Sarthe, certains militants socialistes n’ont pas attendu les résultats du second tour de la primaire pour prendre la poudre d’escampette. Inquiets de la tournure des évènements, plusieurs fidèles de la rue de Solferino, comme Michel Lemoine, 70 ans, ont choisi de rendre leur carte : "J’étais l’un des membres fondateurs du PS dans le département. Selon moi, le parti tel qu’il existe aujourd’hui n’a pas d’avenir. Le clivage gauche-droite est dépassé. La ligne défendue par Emmanuel Macron est la bonne pour remporter la présidentielle" explique ce nouvel adhérent de "En Marche".
Des départs peu appréciés
Autre transfuge du PS, Marceau Perdereau, 20 ans. Ancien président du Mouvement des Jeunes Socialistes, il a appelé à ne pas voter lors de la primaire : "Je ne vois pas l’intérêt de désigner un candidat qui terminera cinquième de l’élection présidentielle. Il faut rassembler tous les progressistes pour sauver notre modèle républicain". Un discours qui a eu le don d’échauffer ses anciens camarades socialistes : "J’en ai absolument rien à faire de leurs états d’âme. Ceux qui pensent que c’est un engagement opportuniste se trompent radicalement" conclut le jeune homme.
Déjà un millier de membres
En seulement quelques mois, le comité sarthois "En Marche", dont l’organigramme sera dévoilé ce jeudi 26 janvier, compte près d’un millier de membres. Marlène Schiappa, adjointe au maire du Mans, en est la référente. Et parmi les autres socialistes a avoir apporté leur soutien, il y a justement le premier magistrat de la capitale sarthoise, Jean-Claude Boulard. Un brin provocateur, le sénateur-maire est allé jusqu’à glisser dans l’urne un bulletin au nom de l’ancien ministre de l’Economie, lors du premier tour de la primaire de la gauche, dimanche 22 janvier.