Sarthe : la brigade sanitaire entre en action ce mercredi
Au Mans, le siège de la CPAM de la Sarthe
12 mai 2020 à 15h17 par Jonathan Lateur
A partir de ce mercredi 13 mai, une cinquantaine d'agents de la Caisse primaire d'assurance maladie de la Sarthe sera chargée de rentrer en contact avec les personnes ayant fréquenté récemment un patient atteint du "COVID-19" afin de lui délivrer un certain nombre de recommandations.
En Sarthe, la brigade sanitaire entre en action ce mercredi 13 mai. Elle se compose d’une cinquantaine d’agents de la Caisse primaire d’assurance maladie spécialement formés pour l’occasion : "Ils connaissent la conduite à tenir pour faire face aux émotions des interlocuteurs, et seront capables de faire passer les messages et d’orienter les personnes" explique Patrick Rouyer, directeur de la CPAM. Leur rôle sera en effet crucial pour éviter une deuxième vague épidémique : "On estime que si on ne fait rien un malade peut contaminer jusqu’à vingt personnes. L’objectif c’est de briser cette chaîne de contamination" poursuit l’intéressé.
Tout commence chez le médecin généraliste
Pour traquer les cas contacts de personnes atteintes du "Covid-19", les agents de l’Assurance maladie vont pouvoir s’appuyer sur le travail de collecte effectué en amont par les médecins généralistes : "Lors des consultations, ils devront renseigner dans une base de données les coordonnées des personnes avec qui leur patient malade a pu être en contact. Nous prendrons ensuite le relai pour si nécessaire compléter ces informations avant de se rapprocher de toutes les personnes qui ont été enregistrées dans le fichier. Les contacts seront principalement pris par téléphone, nous ne nous déplacerons qu’en cas de réel besoin" fait savoir Patrick Rouyer.
Dépistage, port du masque, confinement
Une fois le contact établi, les agents de la brigade sanitaire délivreront un certain nombre de recommandations à leurs interlocuteurs : "Nous leur indiquerons un endroit où ils pourront se faire dépister. Ensuite, ils pourront aller, gratuitement, retirer un masque en pharmacie, puis nous les inciterons à rester confinés à domicile ou si besoin on les orientera vers un hôtel sélectionné par la préfecture le temps de la quarantaine" indique Patrick Rouyer. Au final, chacun sera mis face à sa responsabilité, puisque la loi d’urgence sanitaire ne prévoit pas d’obligation ni de sanction en cas de non-respect du protocole.
Patrick Rouyer était l'invité de notre "Spéciale COVID-19" :