Stéphane Le Foll : "Je porterai un projet pour la France de 2022"
Stéphane Le Foll, invité sur le plateau du "Figaro Live"
Crédit : Le Figaro / Facebook
Publié : 12 janvier 2021 à 17h17 par La rédaction
L'actuel maire du Mans, candidat à la prochaine élection présidentielle ? Officiellement, non. Néanmoins, dans un entretien accordé au Figaro ce mardi 12 janvier, Stéphane Le Foll ne rejette pas l'idée. Mieux, l'ex-bras droit de François Hollande, ancien ministre de l'Agriculture, estime qu'il existe un espace politique -et électoral- à incarner à l'horizon 2022, compatible avec sa vision : la social-écologie qui ne renie ni la croissance économique ni l'Union européenne.
Si certains à gauche, comme Arnaud Montebourg ou Jean-Luc Mélenchon, se sont déjà déclarés, lui semble résolu à ne pas mettre la charrue avant les bœufs : interrogé sur une éventuelle ambition présidentielle, Stéphane Le Foll répond à nos confrères du Figaro ce mardi 12 janvier, qu’il "commence à réfléchir à tout ça". Un peu à la manière de sa camarade de parti, Anne Hidalgo. A plus d’un an de l’échéance, l’actuel maire PS du Mans confirme qu’il existe bel et bien, à ses yeux, un créneau à exploiter : "Entre la ligne Montebourg, la ligne Mélenchon, une ligne écolo type Éric Piolle, il y a un espace social-démocrate, social-écologiste" à condition, ajoute-t-il, "de redéfinir de grandes orientations politiques pour un pays qui va sortir de la crise sanitaire avec un déficit budgétaire à 11%, avec plus de 120% d’endettement, une crise sociale qui va être extrêmement lourde et une économie qui doit assurer sa transition écologique".
Un livre attendu pour l'été prochain
Assertions qu’un candidat à l’élection suprême ne renierait pas, pour l’ancien compagnon de route de François Hollande, il n’est pas raisonnable de prôner le souverainisme, synonyme de nationalisme : "Il faut travailler à l’échelle européenne pour surmonter nos difficultés et relancer notre économie". La décroissance ? Mauvaise idée selon Stéphane Le Foll : "Surtout après ce qu’on viendra de vivre, il nous faudra de la croissance, mais, pour lutter contre le réchauffement climatique, une croissance dont on devra changer les termes". Ces axes, l’élu sarthois, qui se dit porteur d’un "projet pour la France de 2022", s’engage à les développer dans un livre dont la sortie est prévue l’été prochain. Un ouvrage préalable à une candidature ? "Je vais chercher à affirmer ce que je pense de la situation et de la manière dont on doit donner à la France une chance de changer de modèle sans renoncer à son modèle social" répondra seulement l’intéressé.