Toutes les discothèques n'entreront pas en piste dès le 9 juillet
"Le Tango" de Sabine Ferrand ne rouvrira qu'en septembre
Crédit : Nicolas Terrien
Publié : 23 juin 2021 à 18h08 par Nicolas Terrien
C'est pourtant à cette date qu'il sera possible de retourner en boîte, sous réserve de bénéficier du pass sanitaire ou d'un test PCR. Mais toutes ne seront pas prêtes à se relancer dès le 9 juillet.
La nouvelle est tombée lundi dernier. Les discothèques pourront rouvrir leurs portes à partir du 9 juillet, à condition de respecter un protocole sanitaire strict dont les contours exacts restent à préciser. "C’est une annonce de réouverture un peu rapide, car on ne rouvre pas un établissement en claquant des doigts" commente Sabine Ferrand. La propriétaire de la discothèque "Le Tango" à Saint-Laurent-Nouan est également présidente de l’UMIH-Nuit en Centre-Val-de-Loire. Il est vrai que beaucoup de discothèques ou de dancings sont fermés depuis seize mois maintenant. "Il y a des démarches administratives à effectuer, il faut reconvoquer nos personnels... Les retours au national m’indiquent que peu de clubs rouvriront dans deux semaines".
Une réouverture à la rentrée au "Tango"
Sabine Ferrand a décidé de laisser passer l’été. Elle a repris les rênes du "Tango" il y a douze ans, un établissement qui peut accueillir en conditions normales six cents fêtards sur deux pistes de danse et dans une ambiance musicale intergénérationnelle. "Nous ne rouvrirons qu’en septembre" indique-t-elle, le temps de voir comment les choses se passent, notamment dans les établissements du littoral qui travaillent surtout pendant la période estivale. Il faut dire que les contraintes sanitaires s’annoncent lourdes. Si le masque n’est pas requis à l’intérieur, les clients devront tout de même présenter un pass sanitaire ou un test PCR de moins de 48 heures pour entrer. "Si une personne dans un groupe de douze n’en a pas, c‘est tout le groupe qui partira..." appréhende Sabine Ferrand.
Premiers pas de danse à la rentrée au "Tango" à Saint-Laurent-Nouan © Nicolas Terrien
"L’acte de décès du monde de la nuit"
En plus, il faudra peut-être investir, car des aérateurs seront probablement nécessaires pour renouveler l’air intérieur. "Ce serait encore 500 euros de dépenses supplémentaires par mois, et je ne suis pas sûre de pouvoir si les clients ne sont pas là !" explique la propriétaire du "Tango". D’autant qu’après des mois de fermeture, les trésoreries sont exsangues. Pour Sabine Ferrand, les aides de l’Etat courent jusqu’à fin août, ce qui la renforce dans sa décision de rester portes closes en juillet et août. "Mais d’une manière générale, je reste inquiète. Au niveau de l’UMIH, on n’exclut pas de déposer un référé en justice au titre des préjudices subis. Nos entreprises sont invendables. C’est l’acte de décès du monde de la nuit"...