Un TGV médicalisé arrive ce jeudi dans l'ouest avec des malades du coronavirus

Préparation du convoi ce mercredi 25 mars en gare de l'Est, à Paris

Crédit : SNCF

Publié : 25 mars 2020 à 21h27 par Emilien Borderie

Un TGV spécialement affrété va permettre de "soulager" les hôpitaux du Grand-Est en déposant une 20aine de patients contaminés par le virus "COVID-19" dans des établissements des Pays-de-la-Loire ce jeudi 26 mars.

Ils étaient nombreux à s'affairer pour la préparation, en gare de l'Est à Paris, à la veille du tout premier voyage d'un "TGV médicalisé" dans le cadre de la crise du coronavirus. Le train, extérieurement similaire à n'importe quel autre, réalisera ce jeudi 26 mars au matin un transfert inédit, par voie ferrée, de patients touchés par le "COVID-19" depuis Strasbourg vers les Pays-de-la-Loire : "Il permettra l’évacuation de vingt malades actuellement en réanimation dans la région Grand-Est, vers les hôpitaux d’Angers, de Nantes, du Mans et de La Roche-sur-Yon" indique la SNCF.


Seuls quatre malades par voiture


Dans cette rame, de type "TGV Inoui", mise à disposition par la compagnie ferroviaire, quatre patients seront installés dans chaque voiture. A bord de chacune d'elles, se trouvera une équipe constituée d’un médecin anesthésiste-réanimateur et d'un interne, de quatre infirmiers dont un anesthésiste : "Les équipes médicales armant le train proviennent des CHU nantais et angevins ainsi que d’établissements d'Île-de-France, la manoeuvre est coordonnée par le SAMU de Paris" précise-t-on. Depuis chaque gare, les malades seront pris en charge à bord d'ambulances qui les achemineront jusqu'aux hôpitaux.


D'autres transferts devraient suivre


Très largement rendue publique par le président de la République lors de son allocution depuis Mulhouse dans la soirée de ce mercredi 25 mars, cette opération peu banale de transport ferroviaire médicalisé entre "dans le cadre de la stratégie globale des autorités sanitaires afin de soulager les territoires les plus touchés par l’épidémie". Emmanuel Macron a d'ailleurs lui-même confirmé que la démarche pourrait être amenée à se répéter, en fonction des besoins futurs identifiés sur le territoire national.