Vaches à hublot en Sarthe : le groupe Avril se justifie
Image tirée d'une vidéo pirate tournée à Saint-Symphorien par L214
Crédit : Association L214
20 juin 2019 à 14h46 par Emilien Borderie
Dans une vidéo tournée sans autorisation, l'association de défense des droits des animaux L214 dénonce la pratique dite de la "fistulation" sur plusieurs bovins élevés dans une ferme expérimentale sarthoise. Le groupe Avril, propriétaire des lieux, explique et défend ce procédé.
Difficile de ne pas parler d’images choquantes. L’association L214, déjà à l’origine de quelques sorties médiatiques visant à servir la cause végane, publie ce jeudi 20 juin une nouvelle vidéo "pirate" dans laquelle on voit un employé de la ferme expérimentale de Sourches, à Saint-Symphorien, introduire des aliments directement dans le corps d’une vache, à travers un large orifice découpé dans l’épaisseur de la chair de l’animal et fermé par un couvercle mécanique : "Cette enquête à charge entend dénoncer un procédé dit de fistulation, utilisé depuis longtemps en recherche animale" réagit le groupe Avril, propriétaire de l’établissement, dénonçant "la manipulation d’images montées, tournées de nuit à des fins sensationnalistes, dans le cadre probable d’une intrusion dans un centre pourtant régulièrement ouvert au public".
"Pour la santé digestive de millions d'animaux"
L’industriel, leader français sur le marché de l’alimentation animale, détaille le procédé : "Une canule d’une quinzaine de centimètres et fermée par un clapet, a été placée sur leur flanc et permet à un agent habilité d’accéder à l’un des quatre estomacs de la vache, appelé le rumen. Ce procédé est utilisé dans le monde entier exclusivement à des fins de recherche" avant de souligner qu’il s’accompagne "d’un suivi vétérinaire extrêmement rigoureux" et qu’il "représente à l’heure actuelle l’unique solution permettant d’étudier la digestion des protéines végétales, cette analyse étant essentielle à de nombreux progrès et permettant notamment d’améliorer la santé digestive de millions d’animaux, de réduire l’usage d’antibiotiques et de réduire les émissions de nitrates et de méthane liées à l’élevage".