Nicolas Leudière veut "relancer" la démographie sabolienne en 2023
24 janvier 2023 à 14h51 par Corentin Allain / crédit photo : Ville de Sablé-sur-Sarthe
Perte d’habitants, grands travaux de rénovation énergétique, couacs de communication autour du plan de circulation... Nicolas Leudière, maire de Sablé-sur-Sarthe, revient sur 2022 et dévoile ses plans pour 2023. Entretien.
Sweet FM : Quelle est la priorité que vous vous fixez pour cette année 2023 à Sablé-sur-Sarthe ?
Nicolas Leudière : Le premier objectif va être d’accueillir de nouveaux arrivants. Entre 2009 et 2019, Sablé a perdu un millier habitants, soit une centaine par an. C’est sûrement dû au fait que la ville ne propose pas de logements qui répondent aux attentes des futurs résidents. On va donc développer un grand pôle habitat cette année, avec création d’un lotissement de 90 logements dans le quartier de Gastines. On va aussi lancer une résidence standing en centre-ville, rue de Sarthe.
La construction de nouveaux logements peut-elle suffire à relancer la démographie sabolienne ?
Ça ne fait pas tout, mais on voit bien que l’habitat est en souffrance, on ne trouve plus à se loger. La dernière résidence standing construite à Sablé, c’était en 2006, par un promoteur privé. Il ne s’est rien passé au niveau de l’habitat collectif depuis seize ans. Donc on doit relancer ça.
Titre :Nicolas Leudière :
Comme toutes les collectivités, vous êtes impactés par la hausse du coûts des matériaux. Avez-vous dû revoir vos ambitions ?
Revoir à la baisse, non, mais on va devoir repousser des chantiers pour garder notre ligne. Tous nos bâtiments publics sont actuellement diagnostiqués pour voir quels travaux sont prioritaires. Une salle de sport vieille de soixante ans va être démolie pour laisser place à une résidence. On est aussi en train de revoir la base canoë, qui est dans son jus depuis quarante ans. Idem pour les terrains de tennis, où il ne s’est rien passé depuis les années 80.
Quels sont les gros points noirs énergétiques que vous avez ciblés ?
Dans le quartier de la Rocade, il y a l’école Saint-Exupéry vieille de cinquante ans, pour laquelle on va engager 1,2 millions d’euros de travaux. On est aussi en train de voir pour la mairie, un très bel ensemble, mais très énergivore. Voilà deux bâtiments importants qui vont être soumis à de grandes transformations ces prochaines années.
Il y a aussi la question du plan de circulation. Où en est-on ?
Des pistes cyclables ont été tracées rue Saint-Denis, en lien avec l’ouverture du lieu culturel L’Apostrophe. On a également sécurisé le rond-point de la place du Champ-de-Foire qui était un lieu accidentogène. Et puis on a lancé une consultation participative sur l’avenue Gambetta, elle s’achève le 31 janvier. Aujourd’hui ce qui compte pour notre ville, c’est que les gens puissent se déplacer à vélo ou à trottinette en toute sécurité, sans emprunter les trottoirs.
Justement, il y a eu des couacs de communication autour de l’avenue Gambetta. Est-ce que vous feriez les choses différemment si vous le pouviez ?
Oui, clairement. Quand vous êtes tellement convaincu de quelque-chose, vous avec l’impression que pour les habitants et commerçants, ça va être pareil. On a peut-être manqué de pédagogie, voulu aller trop vite. Mais on essaie de réparer le temps perdu. On a été plutôt maladroit, mais on l’a reconnu. Ceux qui ne se trompent jamais sont ceux qui ne font rien. On a fait une erreur, on l’a corrigée, on a fait une belle réunion publique avec 250 personnes où chacun a pu s’exprimer, les pour et les contre. Voilà qui fait partie d’une démocratie participative comme on l’entend à Sablé. Ce qu’on veut, c‘est que le projet aboutisse dans un consensus, et qu’on puisse circuler dans une ville qui a besoin de s’adapter aux modes de mobilité nouveaux.
Ce dossier-là pourra-t-il être clos avant la fin de l’année ?
Oui, en tout cas, on travaille pour. On encourage tout le monde à voter pour le schéma qui lui correspond le mieux sur le site de la ville.
Titre :Nicolas Leudière :