Orque morte dans la Seine : une balle a été retrouvée dans le crâne de l’animal

6 juillet 2022 à 15h50 par Julien Dubois

La préfecture de la Seine-Maritime a dévoilé, ce mercredi 6 juillet, les premiers résultats des analyses effectuées sur le cadavre de l’orque, retrouvée morte fin mai après avoir remonté la Seine durant une quinzaine de jours.

Son sort a largement ému, en Normandie et bien au-delà. L’orque -une jeune  femelle "de 4,26 mètres et de 1 100 kilos"- dont le cadavre a été découvert, fin mai, dans la Seine, a fait l’objet de multiplies analyses, afin d’en savoir plus sur cette issue tragique. Les premiers résultats, qui viennent d’être rendus publics par la préfecture de la Seine-Maritime, apportent quelques éléments de réponse. Dans un premier temps évoqué, le décès qu'aurait pu provoquer une infection a été écarté par les équipes en charge de la nécropsie.


Un animal affamé


"Les examens et analyses menés n’ont pas confirmé le diagnostic initialement envisagé de mucormycose. Ils ont mis en avant la présence de Saprolegnia sp. sur la peau de l’animal -il s’agit d’un champignon commun présent en eau douce, qui ne peut être à l’origine du décès de l’animal-" indique le communiqué. Autre constatation : l’absence d’alimentation de l’orque lors de sa remontée de la Seine. "Son estomac était vide à l’exception de quelques griffes et vibrisses de phoque" précise-t-on. Un état de faiblesse qui pourrait donc expliquer sa mort, "sans que l’origine ne puisse en être connue avec certitude". Les résultats montrent néanmoins que l'agonie "n’est pas directement liée à son passage dans la Seine" souligne la préfecture.

Une balle retrouvée à la base du crâne


Un élément interpelle toutefois sur l’état dans lequel se trouvait l’animal à son arrivée dans le fleuve. Une "munition" a été retrouvée à la base de son crâne. Mais les équipes scientifiques n’ont pas été en mesure de dater le moment de l’impact : "Aucune certitude ne peut être tirée à ce stade, compte tenu du fait qu’aucune lésion sur les os environnants n’a été identifiée, mais également du fait que lors de l’examen post-mortem, cette région corporelle ne présentait pas de signes de traumatisme. Il peut par conséquent s’agir d’une blessure subie par l’animal quelques semaines, voire plusieurs mois auparavant". Le procureur de la République de Rouen déterminera les suites qu’il souhaite donner à ce nouvel élément, tandis que l’organisation Sea Shepperd France a décidé de déposer une plainte contre X. D’autres résultats d’analyses sont toujours en attente. "Ils feront alors l’objet d’une nouvelle communication" annonce la préfecture.

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