"Pas de traces d’hydrocarbures dans la Loire" assurent les pouvoirs publics
22 février 2024 à 18h32 par Nicolas Terrien
Une vidéo postée par un marinier de Loire dans la soirée de ce mercredi 21 février dénonçait une pollution aux hydrocarbures dans la Loire à Orléans. Des contrôles ont été menés moins de 24 heures après, pour écarter au final toute alerte à la pollution en aval du fleuve.
Tout est parti du post Facebook d’un particulier : "Alerte Pollution dans notre Loire au niveau du déversoir de St Jean de Braye. Encore une entreprise où une usine qui évacue son pétrole dans les canalisations. C’est vraiment triste en 2024". Sur certains clichés, on voit les pompiers intervenir, ce qu’a confirmé la préfecture du Centre-Val-de-Loire à Sweet FM ce jeudi 22 février. "L'alerte concernant cette pollution a été reçue par les sapeurs-pompiers du Loiret, le 21 février vers 18h. Ils sont intervenus en premier lieu quai du Roi, à Orléans. Des pompiers spécialisés en pollution chimique ont remonté le fleuve et ont pu identifier l’origine de l’écoulement en Loire, situé au niveau d’une buse à Saint-Jean-de-Braye. L'écoulement s'est stoppé de lui-même peu après 20h". Voilà pour le sinistre en lui-même.
Hydrocarbures ou pas ?
Par mesure de précaution, Veolia a arrêté ses pompages en Loire. La préfecture du Loir-et-Cher, en aval, a été tenue informée. Son service communication indiquait en début de soirée qu’il ne s’agirait pas d’hydrocarbures, mais "d’un produit soluble dans l’eau", sans plus de précision sur sa nature. A Orléans, on explique que des investigations ont été menées sur d'éventuelles traces de pollution dans la matinée, sous l’égide de la DDT, l'OFB et d’Orléans Métropole. "Aucune trace n’a été constatée sur place : pas de résidus en Loire, ni dans la végétation. Aucune mortalité piscicole n’a été constatée". En revanche, une surveillance a été mise en place au niveau du cours d’eau l'Egoutier pour rechercher la source de la pollution.
Principe de précaution à Blois
Avertie dès mercredi soir par l’Agence régionale de Santé, le pompage en Loire a été stoppé vers 20h20, 21h à l’usine des eaux de Blois. "Dans ce cas, c’est le principe de précaution qui s’applique" explique Jérôme Boujot, élu de a collectivité en charge du cycle de l’eau. "On devait attendre que la nappe passe en fonction de la vitesse du fleuve et de son caractère soluble", ce qui a eu lieu ce jeudi en milieu de journée. Ainsi, le pompage a pu reprendre en tout début d’après-midi sur les standards habituels (60% en Loire et 40% dans la nappe des Pimpeneaux). Veolia devait aussi procéder à des contrôles, indique Jérôme Boujot, qui déplore au passage ce type de post irresponsable sur les réseaux sociaux.