Porto, un poids-lourd sur le ring du Salon de l’Agriculture !

28 février 2024 à 18h49 par Nicolas Terrien et Jonathan Lateur

Avec ses 1 400 kilos à la pesée, Porto, taureau de quatre ans de race Rouge des Prés, a ses chances pour se distinguer lors du prestigieux concours général ce vendredi 1er mars. Et d’autres animaux du Loir-et-Cher se sont déjà illustrés -même symboliquement- sur les rings du fameux Hall 1.

"Pour moi, il est parfait !"... Et on peut faire confiance à l’œil expert de Frédéric Jaffré : l’éleveur à la tête d’un cheptel de 200 bêtes à La Marolle-en-Sologne en a déjà raflé des distinctions sur le Salon de l’Agriculture à Paris. "On essaye d’y aller tous les ans, quand on a un animal à présenter". Déjà, il faut être sélectionné, et ce n’est pas l’étape la plus simple. Et l’enjeu est énorme sur l’important marché des reproducteurs, une des spécialités de l’élevage solognot. Cette année, Frédéric et son fils Antoine présentent pour la première fois leur champion, "Porto". Il concourra ce vendredi 1er mars sous le poids de ses 1 400 kilos "harmonieusement répartis". Mais les suiveurs du salon gardent en mémoire "Fétard", désigné plus lourd taureau du monde toutes races bovines confondues en 2016 avec ses 1 950 kilos à la pesée. Une légende chez les Jaffré !


Des Prim’Holstein défilent à Paris


"Être dernier à Paris ne veut pas dire être dernier, bien au contraire" explique Frédéric Jaffré. Car les animaux présentés porte de Versailles proviennent de présélections drastiques menées dans les régions durant les mois qui précèdent le salon. Romain Le Gave en sait quelque chose. Cet éleveur  établi à Saint-Marc-du-Cor est de nouveau parvenu à aligner "Rangiora", une vache laitière en deuxième lactation, parmi les 115 prétendantes au podium sur la base de critères morphologiques. "Cette année, ce n’est pas très flambant" a reconnu Romain au lendemain de l’énoncé du verdict du concours du lundi 26 février. "Il faut dire que le concours est très relevé, et se faire battre par meilleur que soit, c’est le jeu ! C’est comme des sportifs !". Avec là-aussi beaucoup de fair-play !


Une vache laitière de Saint-Avit se classe à Paris


Ce mardi 27 février, les concours se sont poursuivis de plus belle avec d’autres championnes potentielles qui ont défilé devant les jurys du concours général. C’est ainsi qu’Alexis Dupont a fait sa première sortie avec "Roxy". "Elle a fini sixième du concours sur treize, ce qui n’est pas si mal", réagit cet éleveur de vaches laitières à Saint-Avit. D’autant que loin de ses calmes pâturages du Perche vendômois, Roxy aurait pu stresser ! "Sur place, il faut juste respecter les horaires de traite le matin de bonne heure et le soir". Ce mardi soir, homme et bête rentrent à la maison. "Cinq jours, c’est bien, car c’est fatiguant. On ne dort pas beaucoup, et c’est beaucoup de surveillance avec les animaux qui restent attachés".

Un des meilleurs jeunes bergers de France est Vendômois !


Et la présence loir-et-chérienne ne s’arrête pas aux bovins : dès l’ouverture du salon, le Hall 1 s’est animé avec le concours du "Meilleur jeune berger de France", autrement appelé "les Ovinpiades". Traditionnellement, le lycée agricole d’Areines-Vendôme y présente l'un des siens, et c’est Lukas Petit qui a défendu les couleurs locales parmi quarante candidats âgés de 18 à 24 ans. Au final, le Loir-et-chérien étudiant en BTS production animale s’est classé seizième. Un résultat plus qu’honorable après avoir remporté la première place de la compétition départementale en novembre 2023.

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