Présidentielle : en Sarthe, le Rassemblement National voit Marine Le Pen au-delà de 50%

"Mieux vaut distribuer des tracts que faire des grands meetings" : Raymond de Malherbe en est convaincu, sa stratégie est la bonne pour placer Marine Le Pen en tête du second tour de l’élection présidentielle dans la Sarthe. Elu régional et conseiller municipal à Marçon, ce militant de la première heure aime à rappeler qu’il est toujours resté fidèle à la famille Le Pen : "Je suis entré au Front National en 1983" souligne-t-il fièrement. Désormais secrétaire de la fédération RN de la Sarthe, Raymond de Malherbe revendique faire campagne sur le terrain : "Nous allons sur les marchés, nous distribuons des tracts dans les boites aux lettres, cela reste le plus efficace pour le bouche-à-oreille. J’évite aussi les réseaux sociaux où les gens ne font que s’engueuler" commente l’intéressé.

"Que les patriotes de gauche soutiennent Marine Le Pen"

Pour que sa candidate favorite obtienne une majorité de voix dans la Sarthe, et parvienne à rattraper son écart du premier tour face à Emmanuel Macron, Raymond de Malherbe fait un appel du pied aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon : "Nous étions en tête dans 77% des communes, alors pour poursuivre sur cette dynamique, on espère que la gauche patriote va comprendre qu’il vaut mieux voter pour Marine Le Pen, qui a un programme de solidarité sociale, que pour Emmanuel Macron. Nous remettrons en place l’impôt sur la fortune et nous défendrons les services publics. Moi-même au Conseil régional, je vote parfois des motions allant dans ce sens même si elles sont issues des rangs de La France Insoumise" assure le patron local du Rassemblement National.

Des militants confiants avant le débat

A quelques heures du grand débat de l’entre-deux-tours, les militants du RN 72 se veulent plutôt confiants. Tous estiment que Marine Le Pen a la capacité de prendre sa revanche sur Emmanuel Macron, après la débâcle de 2017 : "Il faut simplement parler du bilan de Macron, c’est zéro ! Cela ne servira à rien d’être agressive, elle l’avait été il y a cinq ans, et elle a perdu..." lance Christophe. Bruno, lui, fixe la stratégie : "Faudra parler de sa gestion de la crise sanitaire, il nous a enfermé pendant deux ans alors qu’on avait ni tué ni volé qui que ce soit !". Enfin, Didier estime que la candidate d’extrême-droite a désormais l’expérience nécessaire : "Les retours en arrière ne servent plus à rien, Marine est prête, elle l’a dit, nous en sommes certains, et elle parviendra à convaincre, j’espère, l’ensemble des téléspectateurs qui la regarderont".