Romorantin-Lanthenay : l’affaire des frais de bouche classée sans suite

Publié : 29 mai 2022 à 22h12 par Nicolas Terrien

Après un an d’enquête, le parquet de Blois indique ce vendredi 27 mai qu’aucune infraction à la loi pénale n’est caractérisée dans le dossier des frais de bouche de la mairie de Romorantin-Lanthenay.

Il y a tout juste un an, le 3 mai 2021, le parquet de Blois ouvrait une enquête préliminaire suite à un article de Mediapart. Le site d’information en ligne révélait qu’une somme de 66 000 euros avait été engagée par la mairie de Romorantin-Lanthenay et la communauté de communes du Romorantinais et du Monestois entre septembre 2017 et août 2020 sur la base de l’étude de 24 factures. L’enquête a été confiée au Service de police judiciaire de Tours, afin de vérifier les conditions de l’engagement de ces dépenses dans le cadre des frais de représentation et de bouche. Dans un communiqué publié ce vendredi 27 mai, le procureur Frédéric Chevallier assure que "l’ensemble de ces vérifications et les auditions réalisées permettent de conclure avec certitude que, sur la période étudiée, aucun dépassement des sommes engagées n’a été constaté".


Le circuit financier respecté


Pendant un an, les enquêteurs ont épluché les factures établies par le "Grand Hôtel du Lion d’Or" en visant leurs montants, leurs motifs et les participants aux repas sur les années 2017 à 2020. Des éléments qui ont été mis à disposition par la mairie de Romorantin-Lanthenay et de la Communauté de communes du Romorantinais et du Monestois. Les investigations ont montré que ces factures ont été acquittées à partir de comptes budgétaires dédiés à ces dépenses, et que les élus des conseils municipal et communautaire avaient bien autorisé et validé, chaque année et pour les postes considérés, les budgets nécessaires à l’engagement des dépenses, le tout dans le respect du circuit financier.


Aucune infraction caractérisée


Au final, aucune irrégularité n’a été relevée. "Au contraire" assure même le procureur de la République de Blois : "Sur chaque année analysée, un reliquat positif de quelques centaines d’euros était reversé aux budgets respectifs de la mairie et de la Communauté de communes". De plus, il apparaît que les contrôles budgétaires, financiers et techniques n’autorisent aucun dépassement sur les frais engagés par le maire et le président de la Communauté de communes. Ces conclusions mettent un terme à cette fameuse affaire des frais de bouche à Romorantin classée sans suite en l’absence de toute infraction caractérisée.