Rouen : des étudiants réclament la démission d'un professeur accusé de racisme
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Modifié : 3 avril 2025 à 19h35 par Julien Dubois / crédit photo : Sweet FM
Une centaine d'étudiants se sont réunis, ce jeudi 3 avril, devant l'hôtel de ville de Rouen, puis se sont invités bruyamment dans l'hémicycle du conseil municipal, lors de l'ouverture de la séance du jour. Pour s'adresser à Pierre-Antoine Sprimont, professeur à la fac et élu d'opposition, et mis à l'écart par l'université pour avoir tenu des propos racistes, qui auraient conduit à la tentative de suicide d'un étudiant.
Munis de banderoles et de pancartes, une centaine d'étudiants se sont invités, ce jeudi 3 avril, en ouverture de la séance du conseil municipal de Rouen pour venir, selon leurs mots, "chercher Pierre-Antoine Sprimont", professeur à l'université et élu d'opposition à la ville, dont ils réclament la démission à la suite d'accusations de racisme. "La mobilisation, elle intervient après une tentative de suicide qui, elle-même, est la source de plusieurs mois, plusieurs semaines d'humiliation, d'humiliation raciste, d'agression raciste par un professeur de l'université. C'est un professeur de l'IAE qui se nomme Monsieur Sprimont" rappelle Ymed, l'un des étudiants impliqués dans cette action.
Des appels à la démission
Pierre-Antoine Sprimont, bel et bien présent lors de ce conseil municipal, est resté impassible à cette contestation, ne cessant de consommer son sandwich lors des différentes prises de parole et se refusant de répondre aux différentes sollicitations vis-à-vis de sa situation professionnelle. Il a en effet été éloigné du campus Pasteur par la présidence de l'université, mais cette mesure est jugée insuffisante par Anna : "On voulait une position claire du président, sur ce qui s'est passé et on n'en a pas eu. Donc aujourd'hui, c'est pour ça qu'on est là et qu'on veut que Monsieur Sprimont, il parte de l'université mais aussi du conseil municipal parce qu'en fait, c'est inadmissible qu'un élu de la République siège encore en ayant tenu des propos comme ça".
Un droit de réponse qui ne convainc pas
Et si Pierre-Antoine Sprimont a contesté les propos qui lui ont été prêtés dans un droit de réponse publié dans les colonnes du journal Paris-Normandie, Mathias, lui, n'a pas oublié cette démarche controversée de la part de l'élu datant de quelques mois : "La mairie de Rouen avait pour projet de subventionner, à hauteur de 5 000 euros, SOS Méditerranée : Sprimont a attaqué en justice pour que cette décision-là soit annulée, donc je pense que c'est évident que ce mec-là est raciste et qu'on ne veut plus le voir dans notre université" . Concernant l'étudiant qui a tenté de mettre fin à ses jours, il a quitté l'hôpital où il avait été admis pour de multiples fractures.