Marc Mercier, maire de Saint-Calais : "Vivement que ça se termine !"

Modifié : 19h04 par Noëlline Garon

Quels sont les projets qui vont marquer 2025 à Saint-Calais ? Le maire, Marc Mercier, nous propose un tour d'horizon en ce tout début d'année. Et livre son ras-le-bol face au comportement d'une partie des administrés.

Sweet FM : Marc Mercier, quels sont les grands dossiers à venir à Saint-Calais pour cette année 2025 ? 


Marc Mercier : Je vais commencer par un dossier qui est déjà en cours : l'entretien du lac avec la dérivation de la rivière. Le lac est très envasé, si on ne faisait pas un curage, ça deviendrait un marécage, il n'y aurait plus d'activités. C'est un dossier lourd financièrement et administrativement pour les autorisations. J'ai l'espoir que fin décembre 2025, même si tout n'est pas terminé, le lac soit remis en eau. Comme tout chantier, on est tributaire de la météo. Ça fait trois ans que les activités ont cessé : la base de loisirs, la pêche, même la balade... On a fermé une partie pour les promeneurs, le camping aussi. Au niveau touristique, on est en stand by.


Saint-Calais a été labellisé "Petite Cité de Caractère" il y a quelques années, est-ce qu'il y a plus de touristes ?


Ça attire des touristes puisqu'on a des bâtiments qui sont classés : la halle aux grains, l'église, l'orgue. Nous avons un musée qui est très riche. Ce n'est peut-être pas su mais nous avons l'un des originaux du plan de l'opéra Charles-Garnier à Paris. Il venait en vacances chez sa grand-mère dans notre commune. On voit beaucoup de touristes mais on pourra en voir plus lorsque notre lac sera de nouveau accessible. Il est quand même bien situé avec la déviation, les gens de passage verraient de l'animation et s'arrêteraient là.

Quels autres projets vont marquer cette année ? 


On va lancer la rénovation extérieure de la mairie : les pierres, la toiture, les fenêtres. Nous avons déjà créé une première voie vélo-piétonne pour rejoindre la zone artisanale du Pressoir. Côté avenue de Vendôme, nous allons en recréer une deuxième qui partirait des écoles primaires, par la route de la Montagne. Nous réalisons des études pour relooker notre salle des fêtes, en terme d'isolation notamment.


Comment se porte l'hopital de Saint-Calais ? 


Moyennement bien. Comme partout en France, il y a des périodes de fermetures aux urgences. Ça allait un peu mieux en fin d'année avec l'arrivée de soignants. Nous avons aussi des consultations exernes qui ont lieu. Il y a un projet architectural qui est en cours, de 25 millions d'euros, ce qui améliorerait les conditions de travail des personnels. Au niveau médical, nous avons aussi un "Médibus" qui vient tous les jeudis. C'est un service du Conseil départemental pour les habitants qui n'ont pas ou plus de médecin.


Sur le plan de l'emploi, l'ouverture de l'entreprise ManiKHeir à Bessé-sur-Braye a été bénéfique pour votre commune ?


On commence à ressentir les bienfaits. Il y a aussi des sociétés à Saint-Calais, de tailles plus modestes, qui se portent bien, qui recrutent. Je pense à Niedax, Ateliers 41, CMG. Sur le plan du commerce, l'inconvénient d'être loin du Mans, de ne pas avoir de sortie d'autoroute, de ligne de chemin de fer qui passe à Saint-Calais, fait que le commerce local est bien ancré.


On parle de plus en plus du mal être des maires ruraux, comment vous vous sentez ? 


Je parle franchement, vivement que ça se termine. Les incivilités, le mécontentement des gens, les insultes même, ça va trop loin. Il faudrait qu'on fasse tout, même individuellement, alors qu'on est là pour la collectivité. Concernant les incivilités, je viens de prendre la décision d'augmenter les amendes pour les déchets sauvages.


Vous avez été victime directement ? 


Oui, des incivilités, des insultes. Parfois j'ai porté plainte. J'avais même remis ma démission, avant de la retirer. J'ai l'impression que ce climat, ça n'existait pas avant. J'étais premier adjoint de 1995 à 2001. La population, pas toute car ça reste une minorité, mais je n'ai pas souvenir de comportements insultants ou irrespectueux auparavant.


Est-ce que vous vous représenterez aux municipales en 2026 ? 


Je ne vais pas vous répondre. Beaucoup de gens connaissent ma position. Je ne peux rien vous dire pour le moment.

Titre :Marc Mercier, interrogé par Noëlline Garon :