Sécheresse : une situation inquiétante en Loir-et-Cher

Publié : 28 juillet 2022 à 19h51 par Nicolas Terrien

Alors qu’aucun signe de pluie ne pointe sur le Loir-et-Cher, le niveau de la plupart des cours d’eau est préoccupant. De quoi remonter encore les seuils d’alerte et les restrictions qui les accompagnent, notamment sur l’agglomération de Blois.

On se souviendra plus de ce mois de juillet 2022 pour ses fortes chaleurs... que pour ses pluies abondantes. Les faibles précipitations observées entraînent des baisses importantes des débits des rivières. Ainsi, onze zones d’alerte sur les quinze au total en Loir-et-Cher présentent des données inférieures aux seuils d’alerte sécheresse définis par l’arrêté-cadre sécheresse du 21 avril 2022. La Loire aussi voit son débit diminuer en dix jours : de 58,3 mètres cubes par seconde le 18 juillet, on est passé à 50,7 le 26 juillet. Certes, l’eau tombée les 20 et 25 juillet a offert un peu de fraîcheur et un petit apport bienvenu pour la végétation et pour les cours d’eau. Mais la tendance sur les trois derniers jours repart à la baisse sur l’ensemble du département. Plus grave : les prévisions de pluies attendues pour les dix prochains jours sont quasi nulles.


La plupart des cours d’eau en crise


Le bulletin hydrogéologique du suivi des nappes d’eau souterraines édité par la DREAL Centre-Val-de-Loire daté du 27 juillet annonce une situation qui devrait continuer à se dégrader en Loir-et-Cher. Ainsi, la préfecture vient de prendre un arrêté qui déclare en alerte simple les bassins du Loir amont, du Loir aval et du Fouzon. Ceux de la Brenne et des Mauves passent en alerte renforcée. Et puis les bassins de la Braye, de la Masse, de la Cisse amont, des affluents de la Loire aval, des affluents de la Loire amont et du Cosson sont déclarés en crise. Cela entraîne logiquement des restrictions de prélèvements de l’eau associées aux différents seuils d’alerte dépassés dans les zones citées. Ainsi, tous les usagers sont invités à limiter leur consommation en eau.


L’agglomération blaisoise concernée


On relèvera surtout le passage de la zone des affluents de la Loire amont en gestion de crise, ce qui concerne des zones urbaines importantes telles que Blois et sa première couronne ou Mer. Le seuil de crise est aussi franchi en Beauce blésoise, ce qui amène des restrictions agricoles sur ce secteur. Par exemple, les prélèvements pour l’irrigation sont interdits du samedi à 8h au lundi à 8h, soit 48 heures consécutives. Pour le moment, il n’y a pas de restrictions agricoles en Beauce centrale. Vu la gravité de la situation, des contrôles visant à s'assurer du respect de ces restrictions sont diligentés, pour tous les types d’usages -particuliers, entreprises, exploitants agricoles et collectivités-. Tout contrevenant encourt une peine d’amende prévue pour les contraventions de 5e classe.