Soings-en-Sologne : ulcérée par le chien, elle assassine sa voisine

Publié : 20 juillet 2022 à 10h34 par Emilien Borderie

Excédée par les aboiements du chien d’à côté, une habitante de Soings-en-Sologne a fini par tuer sa voisine, une octogénaire, de plusieurs coups de fusil.

Il était environ 22h, ce dimanche 17 juillet, lorsque les secouristes ont découvert la victime, sans vie, gisant au sol près de son canapé dans une maison de Soings-en-Sologne. Une femme de 80 ans, que sa voisine venait d’abattre : "Une autre dame, âgée de 51 ans, demeurant la commune, inconnue de la justice, s’est présentée comme l’auteur des coups de feu mortels auprès des militaires de la brigade de recherches de Romorantin-Lanthenay" indique Frédéric Chevallier, procureur de la République de Blois.


De fréquentes altercations


L’auteure des faits a expliqué, en garde à vue, qu’elle avait "de fréquentes altercations verbales avec sa voisine, au sujet d’aboiements de chien". Le soir du drame, elle est sortie "armée d’un des quatre fusils de chasse qu’elle détenait chez elle avec deux cartouches" précise-t-on, puis s’est mise à hurler qu’elle allait "la buter". Dans un premier temps raisonnée par des riverains, elle est rentrée... mais pour ressortir de son domicile "quelques instants plus tard", peu avant que deux coups de feu ne soient entendus.


Elle reconnaît sa responsabilité


De son propre aveu, et reconnaissant "pleinement sa responsabilité", l’intéressée "avait pris chez elle un nouveau fusil, était entrée chez sa voisine en escaladant un grillage puis lui avait tiré dessus à deux reprises" détaille Frédéric Chevallier. L’autopsie du corps de la victime, pratiquée à l’institut médico-légal de Tours au surlendemain des faits, a permis de confirmer que les coups de feu "tirés l’un sur le flanc droit et l’autre sur le flanc gauche" de la victime, sont bien à l’origine du décès.


Réclusion criminelle à perpétuité


Déférée au parquet de Blois ce mardi 19 juillet, l’auteure des coups de feu a été présentée devant un juge d’instruction qui l’a aussitôt mise en examen "du chef d’homicide volontaire avec préméditation, crime qualifié d’assassinat" et placée en détention provisoire. La poursuite de l’information judiciaire doit notamment permettre d’apporter des éléments sur la personnalité de cette femme -au casier judiciaire vierge-, qui encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité.