Stéphane Bredin, nouveau préfet du Calvados

C’est sa deuxième expérience en tant que préfet. Après avoir officié pendant deux ans et demi dans l’Indre, Stéphane Bredin vient d’arriver dans le Calvados. Il remplace ainsi Thierry Mosimann, parti pour un poste clé dans la sécurité de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Stéphane Bredin a 46 ans. Par le passé, ce haut fonctionnaire a notamment dirigé l’administration pénitentiaire pendant quatre ans. Il est aussi passé par la Cour des comptes. Dans l’Indre, comme préfet, il aura été de l’équipe qui prépare la venue des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 -Châteauroux accueillera les épreuves de tir-. Une expérience qui devrait lui être bien utile dans l’organisation dans le Calvados du 80^e anniversaire du Débarquement de juin 1944, en 2024. Il y a dix ans, dans d’autres fonctions, Stéphane Bredin avait aussi travaillé sur le centenaire de la Première Guerre mondiale.

"Modestie, proximité et réactivité"

Dans le Calvados, Stéphane Bredin aura en charge de mettre en œuvre les politiques publiques. Mais pas que. Apporter également une réflexion sur le long terme, accompagner les mutations sociales, économiques ou encore écologiques -pas se contenter d’observer-, comme la fin des moteurs thermiques pour 2035. Avec des défis et des répercussions pour les entreprises du secteur automobile du territoire. Dans la conception qu’il se fait du fonctionnement de l’Etat, le nouveau préfet du Calvados se dit "très attaché à ce que l’Etat soit modeste, à ce qu’il soit réactif et proche du terrain. Modeste, c’est-à-dire être conscient que sur la plupart des sujets d’importance, l’Etat n’agit plus seul aujourd’hui. Il agit toujours avec. Avec des partenaires qui ont leurs contraintes. Il faut être capable de travailler en bonne intelligence en collectif. Réactif, car les attentes sont fortes pas uniquement dans les situations de crise vis-à-vis de l’Etat. Proche du terrain -de la proximité-, avec une relation à créer avec les acteurs du territoire et la population".

Préfet, un apprentissage continu

Changement de destination pour Stéphane Bredin avec son arrivée dans le Calvados, à 400 kilomètres de l’Indre, "un territoire très rural et très industriel". Un département dans lequel Stéphane Bredin a pu apprendre le métier de préfet. Une formation continue. "Cette profession s’apprend sur le terrain à l’épreuve des faits. C’est au fil des années et des expériences accumulées que l’on s’améliore. Dans l’Indre, j’ai travaillé sur les problématiques de sécurité ou en encore sur des sujets agricoles. Ils vont se reposer de manière complétement différente dans le Calvados. Je n’ai donc pas fini de découvrir des choses. Mais, en même temps, il faut s’aérer l’esprit régulièrement, occuper d’autres fonctions, comme j’ai pu le faire à la tête de l’administration pénitentiaire. J’aurai plaisir à en reprendre d’autres avant le terme des neuf ans". Référence à la réforme de la haute fonction publique instaurant que les préfets ne peuvent plus rester en poste plus de neuf ans d’affilée.