Trois policiers en plus pour Bourges et le commissariat de Vierzon toujours en pause
24 octobre 2024 à 21h11 par Nicolas Terrien
Corinne Ollivier et Yann Galut, respectivement maire de Vierzon et de Bourges, ont été reçus ce jeudi 24 octobre par Bruno Retailleau pour discuter du manque d’effectif en policiers nationaux dans les deux villes du Cher.
"Le ministre de l’Intérieur a annoncé un premier renfort de trois policiers nationaux et un suivi des effectifs du commissariat" a déclaré Yann Galut à la sortie de son entrevue avec Bruno Retailleau. Après avoir été alerté par les syndicats, le maire de Bourges avait pris la plume pour aviser le ministère de l'Intérieur sur la situation, et en soulignant "l’importance cruciale de maintenir des effectifs adaptés aux besoins pour garantir la tranquillité publique et prévenir une dégradation du climat sécuritaire". L’élu berruyer a profité de son entrevue avec Bruno Retailleau pour insister sur "la nécessité de rétablir les effectifs de police nationale à leur niveau antérieur", soit une trentaine de postes supplémentaires.
Quid du commissariat de Vierzon ?
Annoncé depuis 2018, la construction des nouveaux locaux de la police nationale dans la sous-préfecture du Cher avait été officialisée par le préfet en 2023, pour des travaux qui devaient commencer en cet automne 2024. Sauf que depuis, rien ! Egalement reçue ce jour place Beauvau, Corinne Ollivier a fait remonter ses interrogations sur ce projet au ministre de l’Intérieur. "Le terrain cédé par la ville est identifié, tout est validé, et rien ne bouge" déplore la maire de Vierzon. Projet abandonné ou simplement reporté ? "Je n’ai pas eu de réponse de la part du ministre qui a simplement indiqué qu’il reviendrait vers nous".
Trois postes vacants à Vierzon
Comme Blois, Bourges, et de nombreuses villes en zone police en Centre-Val-de-Loire, Vierzon est également impactée par la forte baisse du nombre de policiers. Mais ce jeudi, pas d’annonce de renfort supplémentaire pour la ville : "Nous avons déjà trois postes vacants sur le commissariat. Il faudrait déjà les pourvoir avant de songer à en demander d’autres" explique Corinne Ollivier à Sweet FM. D’autant que ces effectifs sont déjà budgétés, mais reste à les trouver. "En tout c’est huit postes qu’il nous faudrait" poursuit l’élue, convaincue que "la police municipale ne peut pas faire le travail de la police nationale".