"Un SMIC à 2 000 euros pour vivre dignement !" réclame la CGT
18 octobre 2022 à 22h11 par la rédaction
Dans les villes de l'ouest comme à peu près partout ailleurs en France, ce mardi 18 octobre était jour d'appel à la mobilisation pour les salaires, à l'initiative de plusieurs syndicats.
Les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires appelaient à faire grève et à manifester ce mardi 18 octobre à travers toute la France afin d'obtenir des hausses de salaires pour mieux faire face à l'inflation des prix. Le mouvement, suivi par des travailleurs des secteurs public et privé, s'est logiquement décliné dans le grand ouest. Au Mans par exemple, quelque 2 000 personnes ont arpenté calmement les rues du centre-ville.
Un salaire minimum qui ne suffit plus
2 000, c'est aussi le montant brut en euros que revendique la CGT pour le SMIC : "C'est le calcul que nous avons fait pour pouvoir vivre dignement. Aujourd'hui, le salaire minimum ne permet pas de pouvoir se chauffer, se loger, se nourrir ! Nous sommes la sixième puissance mondiale, ce n'est pas possible. Et il doit y avoir un doublement de la rémunération, a minima, en fin de carrière !" explique Christophe Fontanié, secrétaire départemental de l'organisation en Sarthe.
Titre :Christophe Fontanié, représentant CGT en Sarthe :
La Normandie n'a pas été en reste, avec des cortèges au Havre, à Dieppe ou encore à Rouen : "Les bénéfices continuent de progresser ces dernières années grâce au seul travail des salariés, mais seuls les actionnaires ont vu leurs dividendes croître !" dénonce la CGT des postes et télécommunication dont les adhérents s'étaient retrouvés devant la préfecture avant de partir défiler dans les rues de la capitale seinomarine.
Titre :Pascal Morel, représentant CGT en Seine-Maritime :
A Evreux, c'est au Pré du Bel-Ebat que les syndicats avaient appelé à se retrouver, dès 14h, pour ensuite défiler dans les rues de la ville : "Nous voulons un meilleur partage des richesses, nous exigeons par ailleurs une augmentation des salaires, du point d'indice, des retraites et des minimas sociaux !" a-t-on entendu.
A Blois, au pied du château, ils étaient 650 selon la police... Un millier d'après le décompte de la CGT : des enseignants, des soignants entre autres, à réclamer "la réouverture de négociations salariales partout et une augmentation immédiate de 400 euros" tout en rappellant leur refus d'une retraite à 65 ans.
Les salariés de la centrale nucléaire dans l'action
Dans le cortège blésois se trouvaient quelques salariés de la centrale nucléaire de Saint-Laurent : le site, géré par EDF, fonctionne au ralenti depuis que ses agents y ont initié une grève. "Nous, ce qu'on demande, c'est 200 euros en plus tous les mois. On estime qu'il y a une marge de manoeuvre pour l'entreprise, il doit y avoir une reconnaissance pour nous qui oeuvrons jour et nuit !" lance Nicolas Thierry, représentant CGT.
Titre :Nicolas Thierry, représentant CGT en Loir-et-Cher :